Le nombre important de candidats à l'élection présidentielle (33 en tout) et le nombre encore plus élevé de partis (plus de 150) montrent que le Bénin est hyper fragmenté politiquement. Une situation due au multipartisme intégral, qui a fait, jusque-là, selon les Béninois, la vitalité démocratique de leur pays. Mais la classe politique, comme la société civile, appelle aujourd'hui à modifier ce système qui a dérivé vers le clientélisme.
« Mais tu n’es pas candidat ? » C’était la blague qui circulait au Bénin mi-janvier au lendemain du dépôt des dossiers de candidature pour la présidentielle du 6 mars. La commission électorale a enregistré 48 candidatures ; 36 d’entre elles ont été validées par la Cour constitutionnelle. Au final, ce sont 33 personnes qui se présentent car 3 prétendants ont jeté l’éponge.
Et aucun grand parti n’a de représentant. Le Parti du renouveau démocratique (PRD) et la Renaissance du Bénin (RB), les deux grandes formations unitaires n’en avaient pas en interne : le patron du PRD, Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale, a plus de 70 ans et celui de la RB, Léhady Soglo, n’a pas voulu se lancer après son mauvais résultat aux dernières élections législatives et municipales.
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