La question de l’agriculture est l’une des thématiques abordées par le président Sébastien Germain Ajavon au cours de sa tournée dans les départements du Zou et des Collines. En raison de la place prépondérante de la culture de la terre dans la vie des populations de cette zone, le candidat s’est employé à mettre l’accent sur la valorisation du secteur agricole à chaque étape. A Djidja, Agbangnizoun, Zogbodomey, Abomey et Bohicon, la modernisation de l’agriculture a été le plat de résistance de la campagne du candidat sans occulter les autres aspects essentiels du développement du Bénin.
En bon praticien moderne de l’agriculture, il a expliqué sa vision pour le développement du secteur primaire de l’économie nationale. Sébastien Germain Ajavon a démontré aux habitants de ces communes rurales que le travail de la terre peut bel et bien nourrir son homme puis contribuer à l’émergence si une bonne politique est mise en œuvre. "En plein 21ème siècle, il n’est plus normal de continuer à utiliser les moyens archaïques et méthodes rudimentaires dans l’agriculture…’’, a affirmé le président Sébastien Germain Ajavon, mercredi dernier lors d’un meeting à Djidja, une commune rurale du Zou souvent qualifiée de grenier du Bénin du fait de la forte productivité en cultures vivrières. Il a annoncé une nouvelle politique agricole qui doit placer désormais la mécanisation au cœur du secteur. Avec l’argumentation du candidat, on a compris comment le Bénin doit procéder pour réussir la modernisation de l’outillage afin d’accroitre le rendement et assurer l’autosuffisance alimentaire.
La mécanisation de l’agriculture étant donc un passage obligé, elle apparaît comme une urgence ou une priorité pour l’homme qui a une expertise avérée dans le domaine en tant que grand entrepreneur agricole. Aussi, a-t-il dévoilé les secrets d’une mécanisation réussie. En expliquant aux populations comment il entend procéder pour relever ce défi, il a laissé entendre que la condition fondamentale du succès de la mécanisation agricole est la réduction du coût de gas-oil. Il est donc question de subventionner ou de défiscaliser (enlever les taxes) le gas-oil de sorte à le rendre plus accessible pour les exploitants agricoles qui en auront suffisamment besoin pour alimenter les engins. ‘’Sans revoir à la baisse le prix du gas-oil, la mécanisation de l’agriculture n’aura pas des chances de prospérer…’’, a-t-il conclu.
L’autre point soulevé dans le cadre de la mécanisation, c’est le problème de la maintenance. ‘’Il ne sert à rien d’acquérir des tracteurs et de les abandonner du jour au lendemain en cas de panne…’’, a déclaré le candidat qui entrevoit une formation massive des jeunes pour assurer la réparation des machines en cas de dysfonctionnement ou de défaillance. L’aménagement des pistes de desserte rurale fait également partie des mesures qu’il entend mettre en œuvre afin de faciliter l’écoulement des produits. Ainsi, ‘’les communes seront dotées de niveleuses pour racler les voies…’’, a-t-il ajouté face à la foule à Djidja. A Agbangnizou, il a été annoncé la mise sur pied de coopératives où des tracteurs seront mis à contribution pour emblaver des espaces en vue de développer une agriculture plus opérationnelle.
Extrait du projet de société de Sébastien Ajavon
Autosuffisance alimentaire
1. Mettre en place un cadre opérationnel pour la mise en oeuvre effective du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA)
2. Mettre en place une structure réelle de coordination pour faire des filières porteuses, de véritables filières capables d’assurer l’autosuffisance alimentaire et de réduire de manière substantielle le déficit de la balance commerciale du Bénin en s’appuyant sur : la recherche, la production, la transformation, la conservation, la commercialisation
3. Evaluer la Zone Franche Industrielle (ZFI) et au besoin la transformer en une Zone de Développement Economique (ZDE)
4. Instituer des mesures incitatives spécifiques pour l’investissement privé dans les filières porteuses
5. Mettre en place un mécanisme de financement de l’agriculture et de l’agro-industrie
6. Poursuivre l’exécution des programmes d’appui à l’amélioration de la qualité des produits agroalimentaires
7. Poursuivre la mise en œuvre du Programme de Restructuration et de mise à niveau des entreprises
8. Mettre à niveau les 6 usines de transformation de fruits déjà installées et les céder dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP)
9. Définir et mettre en œuvre une stratégie adéquate pour limiter les exportations à l’état brut des matières premières locales
10. Appuyer le développement des activités maraîchères.
Agriculture
1. Réorganiser la filière coton et promouvoir, dans les régions appropriées le développement de 6 filières agricoles à grande valeur ajoutée : anacarde, karité, palmier à huile, ananas, riz et cultures maraîchères
2. Procéder à l’aménagement hydro-agricole de la Vallée de l’Ouémé et sa spécialisation dans la production du palmier à huile, du riz et des cultures maraîchères
3. Développer la recherche agricole en appui à l’intensification de la culture des filières retenues
4. Mettre en place un fonds de garantie pour aider à promouvoir le financement des filières retenues à travers le concours des institutions financières
5. Développer les zones de compétitivité dans une approche Partenariat Public-Privé (PPP) afin de favoriser le développement de l’agriculture vivrière en vue d’assurer l’autosuffisance alimentaire et l’exportation vers les pays limitrophes
6. Maintenir et étendre la défiscalisation des matériels, engins agricoles et des intrants à l’importation des secteurs agricoles et agroindustriels
7. Mettre en œuvre un cadre incitatif pour l’agriculture coopérative tout en faisant la promotion de l’agrobusiness
8. Créer des centres de machinisme agricole dans une approche Partenariat Public-Privé (PPP) en appui au développement des filières retenues
9. Mettre en place et vulgariser la règlementation en prenant en compte les exigences normatives (normes et qualité) et de traçabilité par classe ou par groupe de produits destinés aux marchés extérieurs (Afrique, Europe, Amérique et Asie)
10. Développer des infrastructures de conservation et des dessertes rurales pour favoriser l’acheminement des produits vers les marchés intérieurs et régionaux
La rédaction