Le Premier ministre béninois, Lionel Zinsou, candidat à l’élection présidentielle de dimanche, a promis mercredi soir de rendre "l’école gratuite" s’il est élu à la tête du pays, au cours d’une émission portant sur la présentation de son projet de société, à la télévision nationale.
"Après les césariennes gratuites, la politique du président (Yayi Boni), c’est l’école gratuite", en faveur des "plus pauvres", a dit Lionel Zinsou, qui entend poursuivre ce projet de son prédécesseur.
"Il y a des familles dans la société qui ne sont pas seulement pauvres, mais dont on est sûr que leurs enfants seront pauvres parce qu’il y a des carences en matière de revenus (…)", a-t-il ajouté, estimant qu’il faut donner une "égalité de chance" à tous.
Ce programme devrait permettre de relever le niveau de vie de "30 à 40%" des populations qui "vivent dans la misère", grâce à une subvention de l’Etat, qu’il a qualifié d’"effort de solidarité nationale".
M. Lionel Zinsou a par ailleurs annoncé un transfert de fonds d‘aide aux familles les plus démunies, dans le cadre de la réduction de la pauvreté, pour un montant global estimé à 100 milliards de Fcfa.
Selon lui, "il y a un besoin de transfert de fonds d’aide aux familles parce que la situation est trop grave". Un appui qui devrait en outre être soutenu par les partenaires au développement dont la Banque mondiale (BM).
Pour garantir le bien-être des enfants depuis leurs bas âges, il a aussi annoncé un "programme de nutrition de la mère dans les familles pauvres pendant le temps de la grossesse jusqu’à la première semaine" d’accouchement afin de prévenir les "carences" chez les enfants.
"La croissance ne fait pas le développement", car un pays qui double sa richesse, ce qui est le cas du Bénin en dix ans, "les gens se sentent aussi pauvres, c’est intenable" et cela peut entraîner des "risques de délinquance", a-t-il poursuivi.
Le Bénin dont la population est estimée à plus de 10,32 millions d’habitants, enregistre un taux l’analphabétisme de 60% et un ratio de fécondité de l’ordre de "cinq à six enfants par femme".
PAL