Le 6 mars prochain, au terme de ses deux mandats constitutionnels, le président Thomas Boni Yayi laissera la place à son successeur. Après dix ans au pouvoir, quel bilan socio-économique peut-on faire de sa présidence ? Un bilan en demi-teinte, selon les Béninois.
« Les 30 000 francs CFA aux femmes, c’est ce que je retiens », s’exclame John, économiste. Le microcrédit aux plus pauvres a effectivement été une mesure phare lancée en 2006-2007 : plus de 60 milliards de FCFA ont été injectés, plus de 900 000 personnes en ont bénéficié, surtout des femmes avec peu de ressources.
Roukayath, commerçante dans un marché de Cotonou, les a reçus : « C’était bien d’avoir cet argent, mais avec 30 000 FCFA, on ne peut finalement pas faire grand-chose. » Un expert-comptable, qui souhaite rester anonyme, regrette : « C’est un bon principe, mais il a été utilisé comme un instrument politique au lieu de servir au développement. Donc les objectifs de réduction de la pauvreté n’ont pas été atteints. »
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