Il n’est pas question de respecter la décision du gouvernement interdisant le port du téléphone dans les postes de vote le jour du scrutin, a affirmé lors d’une conférence de presse le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba.
Dans une récente décision du gouvernement, «les force de défense et de sécurité seront déployés autour des centres de vote le jour du scrutin, et veilleront à la mise en œuvre de l’interdiction d’introduire dans les bureaux de vote, de moyens de communication à savoir, les téléphones portables et autres gadgets du genre, afin de lutter contre la fraude électorale». «Il n’est pas question de respecter cette décision qui interdit l’utilisation des téléphones portables dans les postes de vote», a martelé Martin Assogba, l’un des acteurs de la société civile très actif au Bénin. Selon lui, cette décision du gouvernement est une «violation flagrante» de l’article 13 du Code électoral qui stipule que seule la Céna a la mission de conduire le processus électoral jusqu’à la fin. Pour M.Assogba, il est plutôt interdit d’utiliser le téléphone portable dans l’isoloir. Il a invité les candidats à réagir suite à cette décision qui «cache des intentions». Certains leaders politiques sont également montés au créneau pour fustiger cette décision du gouvernement. Les béninois sont appelés aux urnes le 6 mars prochain pour élire le successeur du président Boni Yayi. Ayant bouclé dix ans à la tête, ce dernier ne pourra pas briguer un troisième mandat, conformément à la constitution béninois. La campagne électorale démarrée depuis le 19 février, doit s’achever le 4 mars. Au total, 33 candidats dont deux femmes sont en lice pour ce scrutin.
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