Martin Assogba reste très préoccupé par l’organisation de la présidentielle du 06 mars prochain. Ce mercredi, il a fait part de plusieurs inquiétudes lors d’une conférence de presse à Cotonou. « Il se passe des choses dangereuses », a décrié le président de l’OngAlcrer. «Des fraudes se préparent pour le bourrage des urnes », a-t-il alerté. Il dénoncera aussi l’implication du Chef de l’Etat dans la campagne électorale en cours. « Le Chef de l’Etat fait campagne pour son candidat avec nos moyens… Le président doit laisser le terrain libre aux candidats en lice», a-t-il fait remarquer. Martin Assogba dénoncera aussi l’interdiction des téléphones portables dans les centres de vote.« Le Chef de l’Etat n’a pas à s’immiscer dans l’organisation des élections en prenant des décisions fâcheuses. Il a violé l’article 78 du Code électoral… Le gouvernement est en train de cultiver l’opacité autour des résultats. Nous devons exiger le respect de nos lois». Le président de l’OngAlcrer a par ailleurs fustigé des propos régionalistes qu’aurait tenus le président Yayi Boni cette semaine sur l’alternance politique au Bénin.Il n’a pas occulté « la distribution sélective » des cartes d’électeur décriée depuis plusieurs jours par les Organisations de la société et les formations politiques. A l’entendre, des milliers d’électeurs des départements du Zou, du Couffo et de la Donga pourraient ne pas retirer leurs cartes avant le 06 mars 2016. Mais l’avenir proche du Bénin n’est pas fait que d’inquiétudes. « Bon an, mal an, la campagne a démarré depuis le 19 février. Et les choses se passent sans heurts… Aucun candidat n’a été violenté sur le territoire national. C’est déjà positif », a-t-il fait savoir.
A.S.