(L’ancien Dg Tchékété et Sacca Lafi a cités)
Le chef de l’Etat Yayi Boni, dans le cadre de sa descente à Parakou, au cours de la semaine, pour le lancement du Projet valorisation de l’énergie solaire, a profi té pour clarifi er ce que d’aucuns appellent « l’éléphant blanc de Maria Gléta.
Il s’agit de la Centrale énergétique construit à coût de plusieurs milliards de Cfa mais qui, malheureusement ne tourne pas. Selon le président de la République, le choix des engins a été fait par Godfroy Tchékété, l’ancien Directeur général de la Société béninoise d’énergie électrique (Sbee) qui est un technicien avéré du domaine. Et c’était sous le ministre Sacca Lafi a qui était en charge de l’Energie. « Est-ce qu’on va me dire qu’il n’est pas compétent ? ». Comme quoi la compétence sans le professionnalisme ne suffi t pas, a déclaré Yayi Boni, l’air furieux. Lisez plutôt ses propos.
Mes chers compatriotes, ce monsieur a fi ni par venir nous installer ce que vous voyez, 5 ans après, sous mes menaces. J’ai saisi la Maison Blanche, j’ai saisi le secrétariat d’Etat américain, lC chancellerie des Etats Unis près le Bénin. Je me suis plains au cours d’une audience. Je voulais vraiment jeté cet Américain en prison à Missérété, lorsqu’on m’a dit Non président. Ça va créer de tensions entre les Etats Unis et le Bénin. Et je lui ai dit nous sommes un pays pauvre, il doit absolument terminer cette usine. Effectivement, il est venu. Malheureusement, le choix technologique, selon les dernières conclusions, est mauvais. Ce choix qui a été fait par nos cadres techniciens. C’est pourquoi notre président Kérékou, paix à son âme, continue de dire que les cadres de notre pays sont dangereux. Le choix technologique est mauvais parce que ça été fait avec des ailes d’avion. Et il faut alimenter par le Jet A1 qui coûte cher. On avait tenté comme ça. Mais ça nous coûtait au moins 1 milliard par an. C’était intenable et ça n’a jamais fonctionné de manière continue. On m’a dit qu’en matière d’énergie, ce monsieur Tchékété serait le meilleur. Voilà là où nous sommes arrivés aujourd’hui. Les équipements sont mauvais. Et le délai contractuel n’a pas été suivi. Prévu pour 18 mois disais-je, c’est 5 ans après que nous avons réceptionné Maria Gléta. Aujourd’hui on me dit, puisqu’il y a 8 centrales, environ 5 de ces centrales sont hors service aujourd’hui. Même si nous trouvons du gaz, ça été fait dans la perspective d’accueillir le gaz nigérian. Aujourd’hui, le ministre de l’Energie nous dit, même si nous avons du gaz, « Maria » ne peut plus tourner. Ce que je trouve criminel. Mais nous allons régler cela. Tous ceux qui ont travaillé autour de cette usine, répondront de leurs actes. Je vous le jure, nous allons situer les responsabilités. Nous avons mis 35 milliards pour construire cette usine. Quel crime j’ai commis en disant, nous lançons d’abord cet exemple quitte à ce que dans le cadre d’un partenariat public/privé, on puisse obtenir la contribution du secteur privé dans ce secteur sous forme de BOT, BOO. Mais ce n’est pas tard, les privés peuvent venir. L’assainissement de l’environnement énergétique se poursuit avec les différentes réformes que nous sommes en train de faire. Nous avons mis en place une Autorité de régulation dans le secteur de l’Energie… Tout le dispositif est en place avec une prime spéciale pour le secteur privé avec le concours du Mca, c’est-à-dire le partenariat stratégique avec les Américains qui sont en train de travailler pour que nous levions définitivement la question de l’Energie.
Transcription Jacques A. BOCO