On les appelle les poids plumes. A quelque heurs de la clôture de la campagne électorale pour le compte du 1er tour de la présidentielle du 06 mars prochain, ils sont nombreux ces candidats qui ne sont pas visibles sur le terrain. Sur les 33 en lice, à peine une dizaine ont réellement battu campagne. A part le quinté Lionel Zinsou, Sébastien Ajavon, Abdoulaye Bio Tchané, Patrice Talon et Pascal Irénée Koupaki, quinté dont sortira probablement le prochain président, on peut remarquer quelques timides apparitions des candidats comme Aké NatondéMarie-Elise Gbèdo, Robert Gbian, Issa Salifou, Fernand Amoussou, Issa Badarou Soulé et Marcel de Souza. Par contre on se demande dans quelle région du Bénin les candidats comme Élisabeth Agbossaga-Djawad, Issifou Kogui N’douro, Nassirou Arifari-Bako, Jean Alexandre Hountondji, KessiléTchala, Karimou Chabi Sika,Gatien Houngbédji, Rustique Omer Ghézo, Zacharie Cyriaque Goudali, Soumanou Moudjaïdou, Richard Sènou, Gabriel Laurex Ajavon et bien d’autres ont battu campagne. C’est vrai que la campagne revêt des aspects différents. Elle peut ne pas être tambour battant, caméra et micro à la clé pour montrer au reste du monde combien on reçoit l’adhésion des populations. Une campagne, c’est une stratégie qui n’est pas toujours la même d’un candidat à un autre. Certains pourraient préférer une campagne porte-à-porte, hors caméra et qui souvent se révèle plus efficace. Mais quand on ne figure pas dans le lot des favoris et, qu’en plus, on n’est presque pas perceptible sur le terrain durant les 15 jours de campagne, on peut demander s’il n’y a pas un autre objectif derrière ces candidatures pléthoriques. Si pertinemment on sait qu’on a aucune chance de remporter le scrutin et qu’on se présente quand même allongeant indéfiniment la liste, c’est qu’on a forcément une raison de le faire et d’ici le second tour, les Béninois sauront pourquoi il y a tant de candidatures fantaisistes.
Bertrand HOUANHO