La messe de la présidentielle de 2016 et du choix du prochain locataire de la Marina est loin d’être dite. A l’heure actuelle, il est impossible de désigner tel ou tel candidat comme successeur de Yayi Boni. Tout comme ce fut le cas lors des campagnes. En effet, au cours de celle-ci, à chaque passage des présidentiables, la foule qui se massait ne laissait entrevoir, d’emblée, un gagnant. Mieux, après le premier tour du scrutin, des 33 candidats sur la liste, Patrice Talon, Lionel Zinsou, Pascal Irénée Koupaki, Sébastien Ajavon, Abdoulaye Bio Tchané, au vu des tendances, ont plus charmé les populations. Ce quinté, pour certains analystes, était d’ailleurs, celui des grosses cylindrées. «Les gens qui pouvaient faire le job » comme ils pouvaient le laisser entendre. Pour eux, la majorité des présidentiables était des poids plumes. Ils ne réunissaient pas les qualités et compétences nécessaires pour briguer la magistrature suprême. Le vote d’hier dimanche 06 mars 2016, en est bien illustratif. Le peuple béninois était manifestement conscient de l’enjeu. La pléthore de candidatures, ne lui a guère fait perdre le Nord. La masse qui s’attroupait lors des meetings des différents candidats, n’était donc que fallacieuse. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, si second tour, il y en avait, le scénario va se reproduire. Il serait alors judicieux de ne pas vendre avant la vérité du 06 avril, la peau du prochain locataire de la Marina.
Le peuple béninois confirme sa maturité
Un vote, un scrutin, un autre coup de maître. C’est ce qu’on peut retenir du premier tour de l’élection devant conduire au choix du prochain président de la République du Bénin. Hier dimanche 06 mars 2016, date du scrutin, le peuple béninois a encore épaté. Sur toute l’étendue du territoire national, l’élection s’est tenue dans une accalmie qu’on lui reconnaît. Aucun incident majeur, n’a été noté. Par cet acte, le Bénin vient de confirmer son label de pays de paix. Son attachement à cette valeur, il l’a encore prouvé. Aucun bain de sang ne l’a éclaboussé au risque de l’emporter dans son flot. Pourtant, pour beaucoup d’observateurs, ce rendez-vous était celui de toutes les tensions. Certains craignaient même le pire. Mais à l’arrivée, la vitalité de la démocratie béninoise a été une fois de plus prouvée.
Cyrience KOUGNANDE