L’homme d’affaires béninois Patrice Talon, candidat à l’élection présidentielle de dimanche, a jugé le scrutin "satisfaisant", se félicitant qu’il soit "sécurisé", à l’issue de son vote à l’Ecole primaire publique Charles Guillot-Zongo de Cotonou.
"Ca se passe bien, ce que j’ai vu ce matin se passe plutôt bien" et l’organisation "est plutôt satisfaisante", a dit M. Talon à la presse, après son vote.
Il a invité ses compatriotes "qui (n)’ont pas encore" voté à le faire, estimant que "c’est calme partout".
En disgrâce auprès du pouvoir, Patrice Talon, le magnat du coton, prône "la rupture". Le "seul mal de ce pays est la gouvernance politique", a déclaré l’homme d’affaires lors de la campagne électorale.
Ce scrutin qui se joue par ailleurs sur fond de patriotisme devrait consacrer le successeur de l’actuel chef d’Etat, Yayi Boni, au pouvoir depuis 2006.
"Mon candidat, c’est Talon parce que je l’aime et nous sommes du même village", a confié Christophe, un jeune homme âgé de 28 ans qui dit être "fier" d’avoir pris part à ce vote.
Le franco-béninois Lionel Zinsou, Premier ministre et candidat de l’alliance au pouvoir, est souvent qualifié d’"étranger" et de "Yovo", blanc en langue locale. "Je suis Yovo", a-t-il ironisé, affirmant connaître le pays.
Il lui est reproché d’être un "émissaire" de la France et de continuer la politique de la "Françafrique", une autre forme de "colonisation" selon des Béninois.
"Lionel ne passera pas", a lancé un autre jeune, de la trentaine, délégué de l’organisation de la "rupture", favorable au changement des dirigeants actuels.
Prévu à 7H00 (GMT+1), le scrutin a débuté avec un léger retard dans certains centres, en raison d’un problème d’isoloirs. Il devrait prendre fin à 16H00 sur toute l’étendue du territoire.
Plus de 4,7 millions de Béninois sont appelés à choisir leur futur président parmi les 33 candidats en lice, dont l’ancien directeur Afrique du Fonds monétaire international (FMI), Abdoulaye Bio Tchané.
PAL