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Après les grandes tendances divulguées par la Céna : Voici les candidatures médiocres
Publié le mercredi 9 mars 2016  |  Matin libre
Assemblée
© aCotonou.com (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Assemblée banque mondiale/ FMI : Réunion de haut niveau sur le thème « vers une UEMOA plus dynamique et plus résiliente »
Dimanche 13 avril 2014. Washington. Photo : Marcel Alain de SOUZA, Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective (MDAEP)




Sans attendre les résultats provisoires et définitifs de la Cour constitutionnelle, on peut sans risque de se tromper, opiner sur les performances des 33 candidats qui ont pris part à la présidentielle. En effet, outre le « quinté gagnant » (Lionel Zinsou 28,44%, Patrice Talon 24, 80%, Sébastien Ajavon 23,03%, Abdoulaye Bio Tchané 8, 79% et Pascal Koupaki 5, 85%) que beaucoup d’analystes avaient déjà qualifié de candidatures sérieuses, les 28 autres ont simplement immergé. Avec un score qui oscille entre 0% et 1,5%, sans exagérer, on peut les qualifier de médiocres. Ils ont simplement fait piètre figure. Revenons ici sur des cas donnés.

Au sujet des trois premiers, c’est-à-dire Lionel Zinsou, Patrice Talon et Sébastien Ajavon. Ne nous leurrons pas, il y a d’abord le facteur adhésion populaire qui est lié à l’adhésion politique, aux moyens financiers et la stratégie mise en place pour atteindre la cible et faire passer le message.

Ainsi, à partir de ces trois éléments réunis mais non exhaustifs, chacun des candidats devraient normalement se mirer, se peser avant de s’engager. Malheureusement, comme la Constitution et d’autres textes sont tellement ouverts sur les conditions à remplir pour se présenter à l’élection, beaucoup se sont lancés dans la course, en se disant peut-être advienne que pourra. Si l’élection était de la tombola (pile ou face). D’autres par contre, au regard de l’enjeu et à bien analyser, n’avait autre objectif que d’aller émietter des voix. Sinon comment comprendre que des candidatures qui partageaient la même « idéologie » ne puissent pas se mettre ensemble au départ? Aujourd’hui, après le premier tour, il est clair que même si Sébastien Ajavon, Pascal Irenée Koupaki et Abdoulaye Bio Tchané ne sont pas dans la course pour le second tour, ils peuvent être considérés comme des faiseurs de roi, eu égard à leurs performances plus ou moins élogieuses. Et les autres ?

Le cas Gabriel Ajavon

Il donnait l’impression de tenir tête à son frère cadet (Sébastien Ajavon) mais au finish, c’est un candidat poids plume. Avec ses 0, 13% à lui attribués par la Céna, il est bien transparent.

Bertin Koovi

Plus présent sur les réseaux sociaux, notamment facebook, le candidat « Iroko » a pensé gagner les élections en martelant que sa candidature a reçu l’onction des mânes des ancêtres et de Dieu. En passant son temps à sillonner et boire l’eau des mausolées, Bertin Koohovi n’a recueilli qu’un pourcentage de 0,35. Il est encore très loin de la Marina.
Omer Rustique Guezo et Zacharie Goudali,Saliou Youssao
Inconnus au bataillon, leurs scores respectifs de 0, 13% et 0,16% reflètent bien leur impopularité.Idem pour Saliou Youssao ( 0.40%)

Robert Gbian et Fernand Amoussou

Les deux Généraux dans la course se talonnent avec respectivement 1,56% et 1,17%. Alors qu’à un moment donné de la période électorale, beaucoup pensaient qu’ils allaient faire sensation, les voilà face à la réalité des urnes. Ces résultats viennent donner raison à ceux qui pensent que ces deux candidats sont des géants au pied d’argile.

Gatien Houngbédji

Beaucoup se demandaient quelle mouche l’a piqué à nouveau pour qu’il décide de reprendre le chemin du pèlerinage. Le Haut Commissaire à la solidarité nationale a certainement pensé surfer sur les voix des jeunes boursiers que sa structure aide pour le compte de l’Etat. Malheureusement, il n’a récolté que 0,07% sur toute l’étendue du territoire.

Marie-Elise Gbedo

S’il est temps pour Me Marie-Elise Gbèdo comme le souligne son slogan « hwenusu », il n’est pas encore temps pour le peuple béninois de lui accorder le quitus pour présider aux destinées du pays. Pour une énième fois, la juriste sera renvoyée par ses compatriotes. Elle est même en baisse de forme puisqu’elle a recueilli moins de voix que sa concurrente, Elisabeth Agbossaga (première participation).

Elisabeth Agbossaga Jawad

5604 voix sur tout le territoire béninois, soit 0,19%. Avec ce score, la conseillère de la commune de Bohicon va certainement se rendre compte que de l’hôtel de ville à la Marina, la route est encore bien longue.

Atao Hinnouho

Elu député au forceps dans la 15ème circonscription électorale, il y a moins d’un an, Mohamed Atao Hinnouho n’a pas tiré les enseignements de sa contre-performance. A peine la quarantaine, il a visé loin. Conquérir le pouvoir d’Etat. On ne pourra certainement pas lui faire le procès de ses ambitions. Mais sans doute, le président du parti Reso Atao a dû comprendre que la Magistrature suprême est toute autre réalité puisque d’abord laminé dans son fief.

Daniel Edah

A au moins un an de la présidentielle, il était déjà au bercail. Il chantait déjà à qui veut l’entendre qu’il est parti de la Francophonie pour prendre part à l’élection. Pas grand-chose comme action à mettre à son actif sur le terrain à part quelques descentes sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi. Si le titre de cadre international seul suffisait pour être président de la République, Daniel Edah aurait déjà obtenu plus que ses 0, 12%.

Azizou Issa, Karimou Chabi Sika, Jean Alexandre Hountondji, Richard Sènou, Aké Natondé, Issifou Kogui N’Douro, Kessilé Tchala, Nassirou Bako Arifari, Marcel de Souza…

Anciens ministres, députés ou conseillers, ils ont, autant ils sont, participé d’une manière ou d’une autre à la gestion du pouvoir d’Etat sous le chef de l’Etat, Yayi Boni. A la faveur de la présidentielle de 2016, ils ont refusé de faire la volonté de leur ancien chef et de l’alliance au pouvoir. Se voyant certainement prêts pour succéder à Yayi Boni, ils ont tous mordu la poussière. Même ceux qui avaient réussi à avoir dans un passé récent, un mandat électif de député. Avec des Zéro virgule (0,…) chacun, difficilement la somme de leurs efforts conjugués, en terme de pourcentage, donne 4%. Beaucoup de boucan au départ, mais à l’arrivée, la montagne n’a accouché que d’une minuscule souris. Dans le lot, figurent même les lanternes rouges.

Christian Lagnidé

Il lui faut encore du temps pour convaincre les élus locaux, communaux et municipaux avec son affaire 33% du Budget de l’Etat aux communes. Son score étriqué 0, 11% témoigne de ce que son discours n’a pas fait mouche. Autrement, il lui faut encore régler certains détails. Or, le désormais promoteur de TV Communes Bénin, n’est pas à son premier essai.
Kamarou Fassassi, Issa Badarou Soulé, Simon Pierre Adovelandé,

Moudjaidou Soumanou

Des scores pas trop loin de la lanterne rouge. 0,06% ou 0,09%, pas grande différence. Très discrets au cours de la période de précampagne et de campagne, beaucoup ne misaient pas sur ces candidats. Les scores traduisent la réalité selon plusieurs observateurs.

Zul Kifl Salami

C’est à ses habitudes. C’est pratiquement le dernier jour qu’il s’invite dans le débat. Quelques petits meetings à l’Université avec les étudiants, et dans certains quartiers de Cotonou ou Porto Novo, et puis ça y est, rendez-vous dans 5 ans. 2016, n’a pas dérogé. 0, 21%pour l’ancien ministre d’Etat et cadre international, ce n’est pas un bon score quand on sait que c’est la énième fois qu’il se livre à l’exercice.

Issa Salifou

Député mais aussi opérateur économique. Habitué de la compétition, Issa Salifou n’aura pas étonné outre mesure. Avec 1%, ce n’est pas évident qu’il soit faiseur de roi. En tout cas, il aura moins de courtisans. Alors que le promoteur de Canal 3 télévision avait pourtant la latitude de soutenir un candidat au premier tour.
Les textes sont quand-même clairs, il faut réunir d’abord 10% avant de se voir rembourser les 15 millions de cautionnement. Et pourtant… A vrai dire, eu égard aux scores étriqués réalisés par la foultitude de candidatures, il urge de revoir les textes et les conditions pour que la candidature soit déclarée recevable et validée par la Cour constitutionnelle.

La rédaction
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