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© Autre presse par DR
(Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Photo montage du président Yayi Boni et Patrice Talon |
Serait-ce un combat sans fin ? Bien malin qui pourrait répondre à cette question. Ce qui est tout de même évident, c’est que la grande amitié qui existait entre ces deux compatriotes s’est transformée après le KO présidentiel du 13 mars 2011 en une grande agressivité. En effet, la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat sortant Boni Yayi dont a été accusé le magnat du coton béninois reste encore vivace dans les esprits. La suite, tout le monde la connaît. Rentré au bercail au forceps, l’homme d’affaires qui a dirigé le pays avec Boni Yayi depuis 2006 jusqu’en 2014 décide de prendre lui-même le gouvernail en se présentant aux présidentielles après avoir refusé à son allié un troisième mandat. Ce qui a été dit a été fait. Une candidature qui avait créé un tollé général dans le pays au point où le chef de l’Etat aurait déclaré lors de la campagne présidentielle que de son vivant, qu’il ne laisserait jamais le pouvoir à Patrice Talon au cas où celui-ci gagnerait les élections. Le premier tour de la présidentielle a finalement eu lieu dimanche dernier dans un calme olympien et une parfaite organisation. Voilà donc que Patrice Talon s’en sort deuxième crédité de 24,80% derrière Lionel Zinsou, le dauphin du président sortant qui a emmagasiné 28,44% selon les grandes tendances livrées par la Commission électorale nationale autonome (Cena). Aucun des 33 candidats en lice n’ayant pas obtenu la majorité absolue, un second tour s’avère indiscutable pour départager Patrice Talon, celui-là que l’exécutif avait traité d’ennemi N°1 de la république et Lionel Zinsou, le protégé de Boni Yayi. Arrivé troisième avec un pourcentage de 23,03%, Sébastien Ajavon, l’autre homme d’affaires se présente comme la révélation de ce scrutin car pour une première, il s’invite dans le trio de tête. De facto il se présente comme l’arbitre qui départagera Zinsou et Talon. C’est actuellement la coqueluche que chacun des deux prétendants veut avoir avec lui. Le patron du patronat béninois sera donc ces derniers temps, l’objet de toutes les attentions. Et Boni Yayi sera prêt à tout lui donner pour l’avoir à ses côtés. Penchera-t-il du côté de Zinsou à travers Boni Yayi ou de Patrice Talon ? Le peuple attend de voir. Ce qui est évident, aucune sauce ne rime avec gratuité. Les négociations sont actuellement en cours et la guerre fait rage entre Boni Yayi et Patrice Talon. Deux éléphants. Et tout le monde sait que lorsque ces deux pachydermes se battent, se sont les herbes qui en pâtissent. C’est dire donc que le combat sera encore plus rude entre les deux hommes pour le dernier round. Ce qui est sûr, vainqueur ou vaincu, tout le monde sentira. Pourvu que la démocratie en sorte gagnante dans ce combat de gladiateurs.
Bachirou Assouma
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