Le candidat Lionel Zinsou arrivé premier avec un peu plus de 28 % des suffrages exprimés par les Béninois lors du 1er tour de la course à la succession de Boni Yayi au Palais de la %Marina qui s’est déroulé le 6 mars 2016 était à nouveau hier mercredi 15 mars 2016 à Adja-Ouèrè. Comme le 8 mars dernier, il était accompagné par le ministre d’Etat Komi Koutché et de l’honorable André Okounlola, un ancien militant du Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (Madep). Selon des indiscrétions, la délégation a franchi les marches du grand Palais de Patriarche d’Adja-Ouèrè autour de 13 heures. Elle est repartie vers 19 heures 30. C’est dire donc que les échanges ont été très longs. L’objectif visé par Lionel Zinsou et ceux qui l’accompagnaient était clair : convaincre le Président Séfou Fagbohoun, un des grands martyres du système Boni Yayi à appeler à voter pour le candidat de la continuité. A en croire des sources échappées, des promesses lui auraient même été faites, notamment en ce qui concerne les contentieux judiciaires qu’il a eu avec l’Etat et que la justice a tranché en sa faveur. Lionel Zinsou et ses bras droits ont en effet promis à Séfou Fagbohoun qu’ils s’emploieront à lui donner satisfaction. En clair, ils donneront à Séfou Fagbohoun tous les milliards de F Cfa que l’Etat lui doit en échanges des immaculés suffrages du Plateau qu’il a rassemblés au candidat Sébastien Ajavon lors du premier tour de la course à la succession de Boni Yayi tenu le 6 mars dernier sur toute l’étendue du territoire national. «…Je ne demande pas l’aumône. Tout mon problème est qu’il faut respecter les décisions de justice », a dit le Président Fagbohoun à ses hôtes après leur avoir démontré que leurs promesses ne peuvent en aucun guider le choix qu’il appellera les militants du Madep à opérer le 20 mars 2016. Pour le moins qu’on puisse en tout cas dire, ce second round des négociations entre le Patriarche Séfou Fagbohoun et Lionel Zinsou n’a pas accouché de quelque chose de rassurant pour la coalition de la continuité. D’autres rounds de négociations sont annoncés. Que pourrait-on attendre encore de ces rounds lorsqu’on sait que déjà l’Union fait la Nation, ce grand creuset de l’opposition dont le Madep est l’un des membres fondateurs a déjà appelé à voter pour Patrice Talon ? Bien malin qui pourra répondre à cette interrogation.
Junior Fatongninougbo