Le chef de la mission d’observation électorale à court terme de la CEDEAO pour le second tour de l’élection présidentielle de 2016 au Bénin, l’ancien Premier ministre de Guinée, Kabiné Komara, s’est dit satisfait du déroulement du scrutin dès l’ouverture des postes de vote ce dimanche 20 mars 2016.
Il a exprimé cette satisfaction après sa descente ce matin dans une vingtaine de postes de vote à Cotonou, la capitale administrative du Bénin, en compagnie du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo.
Il s’agit notamment des postes de vote situés dans l’enceinte des écoles primaires publiques de Sikècodji Sud et de Mènontin, du complexe scolaire public de Béthanie, ainsi que des collèges d’enseignement général de Zogbo et d’Abomey-Calavi.
Le chef de la mission d’observation électorale de la CEDEAO et la délégation qui l’accompagnait ont assisté au démarrage des opérations de vote à l’école primaire publique de Sikècodji Sud.
Partout ils sont passés, M. Komara et sa suite ont pu apprécier la disponibilité du matériel électoral, la présence effective des représentants des deux candidats encore en lice, les délégués de la Cour constitutionnelle et les agents électoraux de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Ils ont également salué l’ouverture à l’heure des bureaux de vote (7 heures) tout comme le déroulement des opérations électorales dans le calme et la discipline.
«Notre souhait est que tout ceci continue sur cette lancée pour qu’à la fin de la journée, le dépouillement des bulletins aboutisse à des résultats acceptés par tout le monde, surtout que le climat de vote a été absolument pacifique et fraternel. Notre ambition est que le peuple béninois exerce dans la quiétude et l’entente son droit de se choisir librement un président de la République qui réponde vraiment à son aspiration», a indiqué M. Komara.
Tout comme lui, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, s’est dit également satisfait du déroulement pacifique des opérations de vote dans l’ensemble des bureaux sillonnés.
«Ce que nous avons vu est très encourageant. Aujourd’hui, c’est un grand jour pour la démocratie. Le souhait de la CEDEAO est que nous assistons à une élection paisible, crédible et transparente pour le renforcement de la démocratie et de la paix sociale, non seulement au Bénin mais également dans toute l’Afrique de l’Ouest», a dit M. Ouédraogo.
Il a invité les béninois à la retenue durant tout le processus électoral.
«Notre message au peuple béninois, c’est un message à la paix, à la transparence et au fair-play, pour qu’au finish les vrais gagnants soient le peuple béninois et la démocratie», a fait savoir Kadré Désiré Ouédraogo.
Il a rappelé le déploiement au Bénin par la CEDEAO de soixante-dix (70) observateurs à court terme, contre cent trente six (136) au premier tour, pour observer la présente élection, suivre les opérations préélectorales, électorales et postélectorales du scrutin et se prononcer sur son déroulement.
A l’issue de leur périple dans les postes de vote, MM. Komara et Ouédraogo se sont rendus dans les «salles de situation», encore appelées «situation rooms» de la Plateforme électorale des organisations de la société civile du Bénin et de la CEDEAO installées dans deux hôtels distincts de la place dans le cadre de cette présidentielle.
Dans ces salles, il y a des points focaux de chaque région du Bénin, où des observateurs de ces deux organisations sont déployés, avec pour mission essentielle de suivre l’état d’avancement du scrutin en temps réel ; autrement dit, il s’agit d’un dispositif pour suivre de manière détaillée le déroulement des opérations de vote sur le terrain.
4.746.348 électeurs, répartis dans 13.664 postes de vote à travers 7.964 centres de vote, se sont rendus aux urnes ce dimanche 20 mars 2016 pour élire le prochain président du Bénin pour les cinq prochaines années.
Ils doivent choisir parmi les deux candidats encore en lice pour ce scrutin, à savoir Lionel Zinsou et Patrice Talon. L’actuel Premier ministre et l’homme d’affaires sont arrivés en tête du premier tour du scrutin présidentiel du 6 mars 2016.
L’un des deux candidats succédera à l’actuel chef de l’Etat, Thomas Boni Yayi, dont le deuxième et dernier mandat s’achèvera le 6 avril 2016.