Il a été de tout temps faiseur de roi. Mais hier dimanche, il a démontré dans les urnes sa capacité de se hisser au sommet de l’Etat. Patrice Talon est le successeur de Yayi Boni. Lionel Zinsou, son adversaire, a d’ailleurs reconnu sa défaite ce lundi matin vers 2h 50 selon Canal 3 Bénin.
Aucun chiffre offi ciel n’est encore disponible depuis la fermeture des bureaux de vote ce dimanche. Néanmoins, des résultats collectés sur le terrain existent. Et il se dégage un constat : Patrice Talon a de grandes chances de gagner la présidentielle de 2016. Son rival, Lionel Zinsou, le candidat de l’alliance républicaine l’a félicité au téléphone ce lundi matin à en croire la télévision privée Canal 3 Bénin. Selon nos sources, Patrice Talon a amélioré ses performances dans les départements du Sud (Mono-Couffo, Ouémé-Plateau et surtout dans le Zou, le littoral et l’Atlantique). Les mêmes sources soulignent avec chiffres à l’appui que l’homme d’affaires a réalisé de bons scores dans le septentrion. Il n’y a pas fait piètre fi gure. Les résultats confortent bien, en tout cas, les prévisions de l’équipe de campagne de Patrice Talon. Et si les statistiques sont confi rmées, des analystes trouvent que Patrice Talon pourrait devoir une fi ère chandelle à ses lieutenants mais aussi à ses partenaires politiques de la coalition de rupture qui ont fait un travail remarquable dans le Nord. Car la bataille n’était pas du tout gagnée dans cette région présentée comme très hostile à l’ancien magnat du coton. Si les institutions compétentes confi rment les mêmes chiffres, elles attesteront également le destin de présidentiable de Patrice Talon. En effet, première fortune du Bénin (classement 2015 du magazine Forbes Afrique), Patrice Talon a longtemps été un faiseur de roi. Il a été le soutien fi nancier de plusieurs régimes. De 2006 à 2015, son ombre a plané sur la scène politique nationale. Il a lui-même reconnu dans l’une des nombreuses interviews accordées à Radio France internationale (Rfi ) avoir accompagné les formations politiques. Son rôle a été même déterminant lors des législatives de 2015. Et il ne s’en cache pas d’ailleurs. Mais le destin n’a pas voulu qu’il joue toujours les seconds rôles. En décidant d’«aller au charbon», Patrice Talon a répondu à l’appel du destin. Il a de la méthode et il ne peut que réussir. Il a souvent enchainé les succès dans les affaires. Et son engagement en politique ne devrait sans doute pas inquiéter.
A.S