Réunies dans le Cadre de concertation des acteurs non étatiques pour l’eau et l’assainissement (Canea), les Organisations de la société civile attirent l’attention du prochain président de la République sur les difficultés que connaissent les populations en la matière. L’accès à l’eau, potable ou non, continue d’être un problème dans de nombreuses localités du Bénin.
Devenu un enjeu mondial et de développement durable, le secteur de l’eau et de l’assainissement reste inquiétant au Bénin. Face à la situation, la société civile plaide pour de meilleures conditions d’accès universel à l’eau. « Bien que la situation du secteur se soit sensiblement améliorée ces dernières années, les indicateurs ne reflètent pas la réalité du terrain. En témoigne la triste réalité à Avotrou et à Vossa. Nous voudrions attirer l’attention du prochain président sur deux enjeux principaux du secteur : l’inégalité de l’accès et la durabilité », déclare le coordonnateur du Canea. De l’inégalité à la durabilité d’accès, ces acteurs de la société civile ont alors fait un diagnostic profond de la situation du secteur et ont abouti à des conclusions que le prochain président devra prendre en compte. « Le sous-secteur de l’eau avait été longtemps noyé dans un département ministériel où la recherche pétrolière était la priorité. Il s’est créé tout récemment un Ministère dédié à l’eau mais il ne reste que de nom, tellement les intrigues et autres considérations malsaines ont compromis les rendements attendus », ont souligné les acteurs dans leur plaidoyer. La réalité est aussi que bien plus d’ouvrages ne sont plus fonctionnels et cela interpelle la gouvernance du secteur et met en débat la qualité de notre processus de décentralisation. Quant au sous-secteur Hygiène et Assainissement logé au Ministère de la Santé, il est le parent pauvre en matière de dotation et de représentativité. Les Osc souhaitent que le secteur eau et assainissement soit désormais une priorité dans les politiques et stratégies de réduction de la pauvreté. « Il faut que le secteur ait un statut de droit fondamental inscrit dans notre Constitution ; un positionnement institutionnel qui permette son plein épanouissement », plaide le Cadre de concertation des acteurs non étatiques pour l’eau et l’assainissement.
A.B