Après l’annulation des élections du 24 août par la Fifa, les délégués se retrouvent ce jour au palais des congrès de Cotonou pour élire le nouveau président de la Fédération béninoise de football (Fbf). Deux listes sont toujours en course. Il s’agit de la liste ‘’Renouveau du football’’ d’Augustin Ahouanvoèbla et ‘’Renouveau’’ de Bruno Arthur Didavi. Les deux leaders, qui ont tout le temps travaillé sous le désormais ex-président Anjorin Moucharafou,
s’apprêtent donc à aborder le deuxième round du duel qui les avait opposés le 24 août dernier. Suite aux malentendus enregistrés lors de cette Assemblée générale élective, la Fifa est intervenue pour clarifier que la victoire sera obtenue à 50%+1 soit 25 voix pour le vainqueur au 1er tour dans le cas d’un scrutin à 48 votants. Les règles étant désormais fixées, le duel est relancé. Et cette fois-ci, il s’annonce plus corsé d’autant qu’aucun candidat n’a pu prendre un ascendant considérable sur son challenger.
Trop de suspicions…
Au contraire, le climat est encore plus tendu. Si la liste ‘’Renouveau’’ estime (en sourdine) qu’ « il serait risqué de confier le sport roi à un opposant » (elle fait référence à l’appartenance politique d’Ahouanvoèbla, ndlr), la liste ‘’Renouveau du football’’ dénonce des manœuvres orchestrées par le camp d’en face pour procéder au remplacement de certains délégués qui lui sont favorables. Au-delà, les membres influents des deux listes n’hésitent pas à se donner des coups par médias interposés. Ils se livrent un duel à mort même si certains ténors se sont montrés pacifiques à l’issue d’une séance de travail lundi dernier avec la ministre des Sports, Naomie Azaria.
Naomie Azaria intransigeante
Cette dernière avait tenu à mettre en garde les parties en lice contre un éventuel report du scrutin. Selon la patronne des sports, le vide juridique observé ne devrait perdurer longtemps. « Au regard du vide juridique qui prévaut depuis le 24 août 2013, nous invitons le président et les acteurs de la Fédération béninoise de football à tout mettre en œuvre pour le respect strict et rigoureux de la date du congrès électif citée précédemment. Passé ce délai, le ministère se verra dans la triste obligation de prendre ses responsabilités », a-t-elle martelé. Une déclaration qui sonne comme un ultimatum aux protagonistes de la crise qui secoue le monde du football depuis 2010.