Le Secrétaire général du Syndicat des travailleurs de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Syntra-Ccib), Razack Yessoufou était, hier dimanche 29 septembre 2013, l’invité de l’émission ‘’75 minutes pour tout dire’’ sur radio ‘’Tokpa’’. Saluant la décision de la Cour suprême portant report des élections consulaires, il a dénoncé les manœuvres de la Commission électorale consulaire (Cec-Ccib) visant à favoriser l’un des deux camps en lice.
Le Secrétaire général du Syntra-Ccib, Razack Yessoufou n’est pas allé du dos de la cuillère pour dire ses quatre vérités à propos du processus électoral à la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (Ccib). Selon ses propos, le personnel de l’administration consulaire devrait être associé au processus électoral conformément aux textes en vigueur. « La Cec-Ccib devrait s’appuyer sur les ressources humaines de la Chambre consulaire pour mener à bien les élections » confie le syndicaliste. D’après ses déclarations, le personnel de la Ccib est compétent pour apporter l’expertise nécessaire à la Commission électorale consulaire pour une bonne organisation des élections. Si les travailleurs de l’administration consulaire n’ont pas été associés au processus en question, la responsabilité est imputable au Secrétaire de la Ccib, membre de la Cec-Ccib. « C’est lui qui n’a pas su donner les vraies orientations aux autres membres du bureau. Le Secrétaire général de la Ccib devrait les aider à prendre les bonnes décisions… », a déclaré Razack Yessoufou. Face à ce cafouillage autour de l’organisation des élections consulaires, il a souligné que la Cour suprême joue convenablement son rôle pour mettre de l’ordre dans ledit processus. « Les mesures prises au sein de la Cec devraient se conformer aux statuts. La Cour suprême est bel et bien dans son rôle. Elle est juge du contentieux électoral à la Ccib… », a-t-il déclaré, approuvant la décision de suspension desdites élections par la plus Haute juridiction, du pays en matière administrative. « On ne peut qu’être satisfait de la Cour suprême… », a-t-il fait savoir. Razack Yessoufou a montré que la Cour suprême remet constamment en cause le processus parce que les textes en vigueur ne sont pas respectés. Pour lui, cet état de choses désole l’opinion publique, en général, et les opérateurs économiques, en particulier. « Depuis près de deux ans, la Ccib n’est pas dotée d’un organe dirigeant dans un pays où l’on parle du développement économique… », se désole le syndicaliste. Cette situation, selon lui, crée des ennuis aux hommes d’affaires dans la mesure où plusieurs opportunités devant être débattues à la Ccib leur échappent. En plus, le Secrétaire général du Syntra-Ccib a révélé que les reports successifs ont déjà coûté près d’un milliard à l’Etat béninois, l’équivalent du budget annuel de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin. « Nous sommes là à un quatrième report des élections. On a déjà fait partir en fumée près du budget annuel de la Ccib dans ce processus électoral… », a-t-il dénoncé.
Aller de l’avant
Pour corriger le tir, Razack Yessoufou a appelé les autorités à prendre conscience de la gravité de la situation. Pour lui, il revient au ministre du Commerce de prendre les mesures nécessaires pour faire aboutir le processus. « Il faut régler tous les problèmes dans la transparence… », a-t-il déclaré. Il exhorte les acteurs au respect des textes au sujet de l’organisation des élections consulaires. Il a promis que son syndicat s’impliquera désormais dans ledit processus. Pour lui, plus rien ne sera comme avant. Il entend alors organiser une conférence de presse dans les jours à venir pour dévoiler certaines zones d’ombre. « Nous allons désormais pouvoir situer les responsabilités après une évaluation de la situation… », a-t-il conclu.