Bluv a été inhumé le samedi 28 septembre dernier au cimetière de l’ancien pont à Akpakpa. L’artiste a laissé derrière lui trois(03) petites filles,une femme, Kouéssan Jacqueline, et de bonnes impressions au sein de ses amis et fans. Retour sur les temps forts des obsèques.
C’est un monde fou qui a envahi le terrain de foot d’AkpakpaDodomè (Cotonou) pour rendre un ultime hommage à Léonid Bento alias Bluv. Très tôt dans la matinée la dépouille mortelle a été convoyéede la morgue Proxys de Cotonou vers le domicile du défunt avant d’échouersur le terrain de foot où des hommages dignes de l’artiste lui ont été donnés. À cette occasion,le ministre de la culture de l’artisanat et du tourisme, Jean Michel Abimbola, empêché pour la circonstance, a été représenté par le Directeur du fonds d’aide à la culture(DFAC), Blaise Tchétchao, le Directeur du patrimoine artistique et culturel(DPAC), Patrick Idohou, et le Directeur du bureau béninois de droit d’auteur et droit voisin(BUBeDRA),Innocent Assogba.Au cours de cette cérémonie d’hommage et de recueillement, les autorités, de concert, ont mentionné qu’elles se conformeront aux textes en vigueur pour voir dans quelle mesure accompagner la petite famille de l’illustre disparu. C’est ce qu’a déclaré le directeur du BUBeDRA à la sortie de la messe corps présent.
Cette messe à eu lieu à l’église catholique Notre Dame de Cotonou. En effet, après les cérémoniesd’AkpakpaDodomè, une longue file a été formée par les jeunes venus du quartier Finagnon.Tous vêtus de tee-shirts frappés à l’effigie del’artiste, avec devant eux des bâches montrant en gros plan l’image de Bluv,ils ont marché avec le cortège funèbre d’AkpakpaDodomèjusqu’à l’église. Au cours de la messe,le père Arsène Tchékété du diocèse de Porto Novo a mentionné dans son homélie que « le seigneur ne regarde pas si le père est encore vivant ou si la mère est encore vivante, il cueille si le fruit est mûr. Il est tout simplement temps qu’Ulrich Léonid Bento le rejoigne. » Une façon pour le célébrantde mettre un accent sur le fait que face au mystère de la mort,l’homme est impuissant. « Léonid n’a pas vécu inutilementparce qu’il a posé un acte divin, chanter » a-t-il ajouté. Aprèsles dernières bénédictions, cap a été mis sur le cimetière de l’ancien pontoù le chanteur a été inhumé.
Rappelons que la ferveur qui a accompagné la dépouille du terrain de foot jusqu’à l’église est restée la même jusqu’au cimetière. Mais là, un phénomène étonnant s’est produit.Un groupe de personnes s’est rapidement formé au cimetière pour crier au scandale. Dans le vacarme on pouvait les entendre dire, ceux qui ont participé d’une façon ou d’une autre à la mort de Bluv payeront. Et ce disant, on sentaitnettement que les propos, à travers des périphrases éloquentes, indexaient des membres de la famille de l’artiste. Il se ditle décès de l’artiste est suspect.Effectivement, approchés, certains d’entre eux, qui ont requis l’anonymat, nous ont confiéqu’il y a des membres de la famille de l’artiste qui sont animés de mauvaise foi. Mais tout cela reste à vérifier. La mise en terre a été faite de la façon la plus simple possible après les bénédictions du père Arsène Tchékété.Déjà le vendredi une grandeveillée funéraire a été organisée à l’intention de l’artiste. Elle a été suiviede la prestation d’artistes comme Assido du groupe Afafa, FanySèna, Nelly, le Prince Rambo, Radama-z, Willias le catalyseur, pour ne citer que ces voix.