Le parti du Mouvement Africain pour la Démocratie et le Progrès (MADEP) a initié ce vendredi 27 septembre 2013 à Kokoumolou, une formation à l'intention de la jeunesse acquise à sa cause. L'objectif de ladite formation est non seulement d'inculquer quelques principes élémentaires à cette pépinière politique mais aussi de la mettre en ordre de bataille pour les prochaines joutes électorales.
Pour une prévision de deux cent jeunes gens et jeunes filles invités, l'on évalue le nombre de présence à plus de cinq cent personnes à cette séance de formation comme pour exprimer l'attachement des militants à ce parti et surtout la portée de cette formation. Trois thèmes font l'essentiel des sujets abordés au cours de cette journée. Il s'agit en premier lieu du rôle et des responsabilités des militants d'un parti politique, de la perception des partis politiques au sein de la jeunesse et de l'opinion publique et enfin, du leadership politique au sein du parti. Animée par d'éminentes personnalités telles que l'ex ministre de l'environnement Jean-Pierre Babatoundé, les honorables Louis Vlavonou, Mathieu Ahouansou, le doyen Saliou Adouborian ; cette formation vise à stimuler l'engagement des participants, à leur offrir la possibilité d'approfondir leurs convictions et à leur permettre de promouvoir leurs idées grâce aux techniques d'argumentation et d'organisation. Ceci permet à cette jeunesse de mieux connaître les fondements intellectuels de leur famille politique, d'améliorer leur pratique de l'argumentation oratoire, d'acquérir les connaissances de base de l'action associative et politique. Aux dires de Saliou Adouborian,
un parti politique est une organisation dont l'objectif est la prise du pouvoir par les élections. Il propose un programme qui doit avoir l'adhésion des citoyens. L'intégration d'un parti politique se fait selon le conférencier suivant son cadre de fonctionnement. Mais au Bénin, peu de gens manifestent un intérêt pour être membre d'un parti. Certains y voient, une activité mercantile qui crée une perception négative de ses militants. En effet, le déficit de crédibilité dont souffrent les partis constitue l'un des facteurs explicatifs du désintérêt des citoyens à y faire partie. Ils les assimilent à des milieux de mercenariat. En ce sens, l'intérêt de la majorité devient le cadet de leur souci. Cette perception, indique le formateur, est inquiétante. Le mauvais comportement des hommes et des femmes politiques augmente la réticence des citoyens.
