Battu le 20 mars au second tour de la présidentielle du Bénin, Lionel Zinsou a incarné un espoir de changement, tout en voulant assumer la « continuité ». Son alliance avec le président sortant Boni Yayi, dont il a accepté d’être le Premier ministre en juin, a entravé ses chances, de même que d’autres erreurs de campagne largement débattues au Bénin.
En reconnaissant sa défaite face à Patrice Talon, dès le soir du vote, le 20 mars, Lionel Zinsou a marqué un point auprès de l’opinion et fait baisser la tension provoquée par le suspense électoral. Son score, qui tourne autour de 35 % des voix, tient à plusieurs facteurs, et pas seulement à son métissage ou son ancrage en France.
Arrivée tardive
« Dès le départ, Lionel Zinsou a fait une grave erreur de timing, affirme Boni Marcus Teiga, journaliste béninois, fondateur du site Courrier des Afriques. Il aurait dû s’annoncer bien plus tôt et commencer à travailler sur le plan politique, au lieu d’arriver à la dernière minute en juin au poste de Premier ministre, sans dire avant novembre s’il allait ou non se présenter. »
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