Thomas Boni Yayi transmettra-t-il officiellement les dossiers de l’Etat à son ennemi juré Patrice Talon, nouveau président élu du Bénin ? Participera-t-il à la cérémonie d’investiture de l’homme d’affaires le 6 avril ?
Le président sortant, qui s’était impliqué dans la campagne électorale de son premier ministre Lionel Zinsou, se prépare à quitter le pouvoir après deux mandats de cinq ans passés à la tête du Bénin. Deux mandats aujourd’hui très décriés au point que certains s’esclaffent à Cotonou que Boni Yayi a tout raté, même sa succession. De fait, Pour l’instant, il n’a pas adressé ses félicitations à son successeur. « Voir son plus grand ennemi prendre le pouvoir, alors qu’on l’a tout le temps vilipendé et humilié, c’est cruel », confie un ancien proche. Plus qu’une déroute, une gifle.
« Le peuple voulait une rupture »
Pourtant, Thomas Boni Yayi a été un animal politique puissant qui, en dix ans, a remporté presque tous ses combats électoraux. Il haranguait les foules et inspirait la peur grâce à la machine politique qu’il a créée, les Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE). « Il fallait être de son côté pour ne pas être victime de la foudre, commente un observateur. Le peuple voulait une rupture, mais qui pouvait se douter qu’elle serait si radicale ? »
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