« Diriger et apprendre ne sont pas dissociables » John Fitzgerald Kennedy.Le clan Kennedy est une puissante famille américaine d’origine irlandaise, ayant donné aux États-Unis de nombreux politiciens issus du Parti démocrate tout au long du XXe siècle.
Obama n’a pas passé son temps à critiquer cette dynastie avant de devenir un des dignes successeurs du Président John Fitzgerald Kennedy dont il partage la même appartenance au même parti, le parti démocrate américain. Taxer Léhady Vinangnon Soglo aujourd’hui « d’héritier » par ceux-là même qui ne doivent leur existence politique qu’à la Renaissance du Bénin (Rb) est soit un acte de mauvaise foi ou, pire, un acte de défiance.
Le Président Obama des Etats Unis d’Amérique avait demandé aux présidents africains de renouer le dialogue avec leurs oppositions afin que s’amorce finalement le développement de l’Afrique. Comme chacun sait, Barack Obama a reçu, le 29 juillet 2011à la Maison Blanche, les présidents béninois Boni Yayi, guinéen Alpha Conde, nigérien Mahamadou Issifou et ivoirien Alassane Ouattara.
C’est donc avant cette rencontre cruciale que Boni Yayi a multiplié les gestes dont ce que d’aucuns appelèrent « la main tendue » du pouvoir envers la classe politique béninoise. Il voulait démontrer au président américain que le pouvoir se partageait au Bénin avec l’opposition. C’est dans ce contexte que Boni Yayi, dans son discours du 13 mai 2011 à la nation, a prôné l’ouverture. Il a alors affiché sa volonté de mener des réformes dans le dialogue et la compréhension mutuelle pour trouver des solutions aux divergences sociopolitiques et à la misère des populations béninoises. En quelque sorte, une invite aux partis politiques de mettre les intérêts de la République au-dessus des intérêts partisans. Beau discours en somme !!!
Le Secrétaire Exécutif National-Adjoint de la Rb, Christian Sossouhounto et Amos Elegbe, le Conseiller politique de Boni Yayi, nous ont confié que, juste après cette « main tendue », toutes les composantes de l’Union fait la Nation négociaient activement et séparément, sans concertation, leur participation au gouvernement. Seulement voilà : les appétits des uns étaient plus voraces que ceux des autres. Finalement, la Rb sera le seul parti à nouer un accord avec Boni Yayi avant son envol vers Obama. Cela se traduira par l’entrée au Bureau de l’Assemblée nationale du député Boniface Yehouetome et au gouvernement, du maire d’Abomey Blaise Ahanhanzo Glèlè en qualité de ministre de l’Environnement et de l’Urbanisme.
Dès le 26 juin 2011, nous écrivions :
« Si le Bénin est en paix, sans le troisième tour social depuis avril 2011, Boni Yayi doit dire merci à Léhady Soglo et à la Renaissance du Benin (Rb) qui ont saisi sa main tendue en premier ».http://illassa-benoit.over-blog.com/article-benin-si-le-pays-est-en-paix-sans-le-troisieme-tour-social-depuis-2011-boni-yayi-doit-dire-merci-a-l-107467978.html
Que s’est-il donc passé depuis ?
Pour mémoire, Léhady Vinangon Soglo aurait pu être ministre en 2011 et en 2012 en étant Président de la RB. Plusieurs ministres de Yayi sont dans ce cas. Mieux, il a préféré troqué son mandat de député contre celui de Maire-Adjoint de Cotonou pour être plus proche de ses administrés. Mais aujourd’hui, il faut bien reconnaître que Yayi n’est pas loyal comme à son habitude. Il a rompu unilatéralement le pacte noué avec la Rb.
Décidément, l’habitude est une seconde
nature !!!
Seulement deux ans après leur rapprochement, Léhady Soglo et Boni Yayi ne sont plus sur la même longueur d’onde. Le second a décidé de crucifier le premier en lui jetant des peaux de bananes pour le faire trébucher et détruire la maison Rb. Dans ces conditions, il faut être fou pour continuer d’héberger votre hôte qui a décidé de violenter votre famille et vous arracher votre maison, femme et enfants y compris.
Marcel de Souza, le bof du président était en mission commandée lorsqu’il qualifia de « calamiteuse » la gestion de Léhady Soglo et de son père, Nicéphore Soglo, à la mairie de Cotonou. En juillet dernier, à Djidja, un député de la Rb, Parfait Houangni, quitta la Rb pour créer son propre parti politique. Le jour même, Epiphane Quenum, député Rb et ancien porte-parole du parti jettera des épines à son propre parti dont il n’est encore pas démissionnaire. La suite, on la connaît. Le député à la crinière blanche vient de prendre le large pour créer son propre parti. C’est dire, du côté de la Rb, que la saignée est bien là.
Mais, à qui profite le crime ?
Bien entendu, à Boni Yayi, l’enfarineur. En effet, aucun des « débauchés » de la Rb n’émarge dans l’opposition. Tous rejoignent, sans exception, le camp Yayi appelé grossièrement « majorité présidentielles ». Machiavel ne doit pas être loin !!!
D’aucuns pensaient que les problèmes des électrons libres de la Rb qui prennent le large étaient liés à un disfonctionnement interne. Que nenni !!! Ici, il s’agit plutôt d’une fable de Jean de la Fontaine. A chacun de deviner qui est le corbeau et qui est le renard dans ce jeu de dupes dont Léhady Vinangnon Soglo n’est que la victime espiatoire.
Pire, lors de la formation du dernier gouvernement, Yayi a donné la moitié d’un maroquin au ministre Rb. Alors que Blaise Ahanhanzo Glèlè était titulaire du portefeuille de l’Environnement et de l’Urbanisme, la Rb n’obtient plus que la moitié d’un ministère : celui de l’Urbanisme. Décidément, tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute.
« Un des défauts de l’âme qui affecte brutalement notre lien avec notre Créateur aussi bien que notre relation avec les autres est la trahison. Trahir est un acte infidèle caractérisé par des tromperies, des mensonges et des intrigues délibérées mais cachées. À cause de la préparation intentionnelle et secrète qui est impliquée dans la trahison, ses victimes sont tout le temps prises par surprise. La conséquence la plus nuisible de la trahison est la soudaine et brusque destruction du lien de confiance et de loyauté qui existe dans différentes sortes de relations sociales. Ceci a pour résultat un profond sentiment de déception et de sérieux dommages à l’intégrité de telles relations » Le Saint Coran 8 : 27
Selon les indiscrétions, Epiphane Quenum aurait demandé la somme de cent millions de Fca à Léhady Soglo pour financer les études de son rejeton aux Etats Unis. Ce serait la raison de son volteface. Eh bien, c’est tant mieux si Yayi, le cheval blanc de la lutte contre la corruption, a pu le rendre heureux. Léhady a eu raison de ne l’avoir jamais proposé comme ministre. Car, ce vautour-là aurait fait encore plus de mal à la Rb car il aurait pillé les caisses de son ministère.
Il appartient à la Rb de tirer toutes les conclusions de la fourberie de son allié Yayi. Pour notre part, il est temps que Léhady Vinangon Soglo claque la porte au nez de Boni Yayi et ses sbires.
« Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir, mais de le connaître. »Bonald