Il a adopté le concept de la rupture à travers un nouveau départ et tout semble se préciser. Le président Patrice Talon a entamé une tournée sous régionale depuis hier lundi 28 mars 2016 afin d’expliquer à ses pairs de la sous-région sa vision de la gouvernance et du concept sous lequel il a placé son unique mandat qui prendra effet à partir du 06 avril 2016.
En effet, après la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle du 20 mars 2016 par la haute juridiction, l’équipe du président sortant a enclenché le processus pour une investiture démocratique digne du nom. Mais, le président entrant, Patrice Guillaume Athanase Talon, a opté lui, pour une investiture sans grand tapage et peu coûteuse pour les caisses de l’Etat. Ainsi, hier il était au Togo, où il a rencontré son homologue Faure Gnassingbé. De source digne de foi, Patrice Talon tient à expliquer à ses homologues de la sous-région qu’il ne pense pas les inviter pour son investiture qui aura lieu le 06 avril prochain. Et pour cause, selon la même source, cette démarche entre dans le cadre d’une nouvelle gouvernance à la tête du pays et vise à travailler pour la renaissance économique. Après le Togo, le président Patrice Talon poursuivra son périple vers le Nigéria, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Niger et le Burkina Faso pour expliquer à ses homologues le but réel de sa démarche et les innovations qu’il pense apporter à la gouvernance de son pays. Et cela passe, selon lui, par une investiture démocratique entre président sortant et entrant entourés des personnalités invitées à cette cérémonie. Visiblement, il n’y aura pas de grandioses célébrations, avec la présence des chefs d’Etats de la sous-région comme cela se fait depuis plusieurs années.
De mémoire de Béninois, ce sera la toute première fois que se déroulera l’investiture d’un nouveau président en l’absence des chefs d’Etats de la sous-région. C’est d’ailleurs ce qui se passe dans les grandes démocraties, la France, les Etats-Unis d’Amérique, par exemple, où la dite cérémonie se passe de façon démocratique entre le président sortant et le nouveau. C’est dire que la démarche du président Patrice Talon s’inspire des pratiques des grandes démocraties du monde et vise essentiellement à économiser pour le pays qui va déjà très mal.
Wandji A.