La campagne cotonnière 2012-2013 n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Les dernières nouvelles de la filière, viennent de la structure charnière en charge de la filière coton la Société Nationale pour la Promotion Agricole (SONAPRA) qui, dans un document, fait le point de la production du coton graine par localité et sa répartition au niveau des structures en charges des opérations post récolte du coton. Ainsi dans ce document intitulé « Plan d’évacuation réaménagé du coton graine campagne 2012-2013 », on peut lire le point des prévisions initiales et des prévisions actualisées au 31 janvier 2013 ceci par localité productrice de coton.
L’agrégation des chiffres montre un fossé entre les prévisions et la quantité du produit obtenu in fine. La lecture dudit document montre par exemple que dans toutes les localités productrices de coton, de Banikoara à Zè, les prévisions actualisées au 31 janvier 2013, sont bien en deçà des prévisions initiales.
Morceaux choisis
Selon ce document, un tableau récapitulatif en date du 08 février 2013 et signé de Idrissou Bako, Directeur de la Sonapra, on constate par exemple que dans le département de l’Alibori, des 162887 tonnes attendues de toutes les communes de ce département, les prévisions actualisées au 31 janvier 2013 donnent 113.500 tonnes. Dans le Borgou, au total des 59.925 tonnes attendues, les prévisions actualisées donnent 47.295 tonnes. Pour les communes de l’Atacora, le document indique 71.719 tonnes au lieu des 89.805 attendues. Le total des communes du Couffo présente 5.808 tonnes au lieu de 9.350 tonnes espérée et on note 100 tonnes pour le Mono en lieu et place des 199 tonnes attendues…. Au total, au plan national sur les 370.262 tonnes de coton graines prévues initialement, la Sonapra dans ses données révisées, consigne 280.724 tonnes.
La conclusion s’impose : La reprise en main du secteur du coton par le Gouvernement ne donne pas les résultats annoncés. le fossé se creuse entre les déclarations et les réalités et cette fois-ci les chiffres sortent des murs de la structure la plus autorisée du côté du gouvernement.