Le jeudi 26 septembre 2013, le parlement béninois s'est doté de son budget 2014. Il est évalué à 10.040.359.534 francs Cfa. C'est un budget en progression par rapport au budget précédent qui était de 9.318.633.860 F CFA. Le budget 2014 présente les dépenses réparties, les dépenses non réparties et équipements socio-administratifs.
Les dépenses réparties qui prennent en compte les dépenses du personnel et les achats de biens et services sont estimées à 7.400.309.534 FCFA. Les dépenses non réparties qui prennent en compte les achats de biens et services et autres transferts courants sont chiffrés à 2.251.800.000 FCFA.
Quant aux équipements socio-administratifs, ils prennent en compte les acquisitions de biens et sont estimées à 388.250.000 FCFA.
Le budget de 2014 a connu un taux d'accroissement de 7,7% pour plusieurs raisons. L'augmentation du budget 2014 se justifie par la prise en compte de la dernière tranche de 10% de 2014 au titre de la dernière mesure de 2011 de revalorisation de 25% accordée par le gouvernement aux fonctionnaires.
Ainsi, non seulement les agents de l'administration parlementaire verront leurs salaires augmentés de 10%, mais ils percevront des frais de logements et des primes de rendements du personnel qui ont augmenté respectivement de 20% et 10%. Aussi, les députés verront-ils leurs indemnités augmentées de 10%.
Le remboursement des frais de carburant et d'amortissement des véhicules des députés a augmenté de 14,29% tandis que la ligne budgétaire pour le contrôle de l'action gouvernementale que ce soient les enquêtes, les contrôles ou les vérifications, a connu une hausse de 20%.
Deux autres primes retiennent l'attention pour le simple fait qu'elles ont connu une croissance significative et supérieure ou égale à 50%. Il s'agit de la prime vestimentaire forfaitaire annuelle des députés qui a augmenté de 50% et la ligne concernant les missions parlementaire d'information et de consultations a augmenté de 66,40%, tout ceci au moment où la situation financière du pays laisse toujours à désirer.
Une question découle des nouvelles prévisions : Les députés vont-ils se parer de beaux vêtements pour tourner dos aux formations politiques par lesquelles ils ont été élus, pour rejoindre un autre camp sur la base des offres financières alléchantes ? Une pratique décriée par certains partis politiques victimes qui sont obligés d'œuvrer pour l'adoption d'une loi contre la transhumance parlementaire.
Une anomalie érigée en règle. Rares sont les sessions parlementaires qui font le plein des élus du peuple. Les absences sont souvent justifiées par des missions diverses.
Voilà que les missions d'explication et de consultations parlementaires ont connu une hausse de 66,40%.
Combien de séances nationales sont réellement organisées pour informer les populations sur le bien fondé de telle ou telle autre loi si ce n'est que pour servir d'appendice aux tournées gouvernementales propagandistes ? L'explication des projets de lois aux mandants à la base, devrait être la priorité.
Il est donc tant pour que le contenu des missions d'explications soit amélioré pour être utile aux populations.