« Je voudrais rafraichir la mémoire aux conseillers à propos des décisions qu’ils ont prises dans cette même salle. Au niveau de la gestion qu’il qualifie d’opaque, de solitaire à la mairie de Porto- Novo, tous les projets abordés ont fait l’objet de communication et de délibération dans cette même salle. Ce qui prouve que ce n’est pas le maire seul qui décide à la mairie de Porto- Novo.
Le conseil municipal à Porto-Novo. Nous pouvons même nous prévaloir du titre de la première commune au Bénin où les commissions permanentes jouent pleinement leur rôle. Cette rencontre avec le chef de l’Etat où le maire a eu à présenter trois projets et solliciter son intervention pour leur aboutissement, a été mal prise par les collègues Prd qui ont décidé de boycotter toute activité au sein du conseil municipal la fois dernière. Et pourtant, votre déclaration de ce jour souhaite la même chose que j’ai eu à faire. Vous souhaitez que le gouvernement apporte sa contribution à la mairie de Porto- Novo pour réussir ces projets. Ça veut dire que l’acte en soi n’est pas mauvais. Je voudrais vous prendre au mot pour dire que c’est dans le même sens des propositions du conseil puisqu’il y a une délibération ici qui mentionne que le maire se rapproche des partenaires pour la mobilisation du financement. Solliciter le soutien du gouvernement de mon pays, qui a d’ailleurs accepter de nous accompagner devrait être salutaire. Lorsque vous dites dans votre déclaration que le maire veut casser le bâtiment actuel de l’hôtel de ville sans l’avis du conseil pour démarrer les travaux, je vous renvoie à votre décision dans cette même salle de conseil concernant l’adoption du plan de délocalisation de la mairie. Ce qui a été adopté à l’unanimité. Votre première déclaration disait que le plan architectural n’est pas connu du conseil. Ce plan a été bel et bien adopté par la délibération du 08 juin dans sa globalité sans le théâtre de verdure.
Par rapport au dossier Lokpodji, vous avez dit dans votre déclaration que le conseil n’est pas au courant de ce projet. Je me réjouis que vous reconnaissiez que le conseil a bel et bien pris connaissance de ce projet et que la note d’identification du projet (Nip) soumise au Fefem pour financement a été adoptée par ledit conseil à l’unanimité. Avec pour recommandation de se rapprocher du gouvernement pour solliciter son implication totale. Ce que j’ai fait. Par rapport au dossier hôtel de ville, vous aviez recommandé au maire de rechercher les financements complémentaires dans une délibération en date du vendredi 8 juin 2012 dont je vous fais également copie. C’est dans ce sens que le maire a évoqué ce projet devant le chef de l’Etat pour solliciter son appui.
Pour le parc d’attraction, il y a eu une délégation de la Boad que nous avons reçue et la présidence de la séance a été assurée par madame Houéto, la première adjointe au maire. Le chef de la délégation en son temps a attiré l’attention des participants composés d’élus et de directeurs, sur le risque que Porto- Novo perde le projet au cas où il y aurait changement d’option. Il insista sur le caractère irréversible du projet sur le site de la berge. Un rapport qui a fait de cet avertissement de la Boad a sanctionné cette séance et c’est bel et bien madame Houéto qui est la signataire de ce rapport en tant que présidente de séance. Je vous fais copie de ce rapport en date du 10 septembre 2012. Depuis février que le conseil a voté comme vous le dites le changement du site, nous n’avons eu aucune réaction de la Boad. Ceci vous explique clairement que la Boad refuse de réaliser le projet à Dowa. Ayant eu vent que le projet partait pour Bamako, nous avons sollicité du chef de l’Etat pour qu’il se rapproche de la présidence de la Boad afin de sauver le projet. »
Propos recueillis par Thobias G. Rufino (Br Ouémé/Plateau)