Est-ce que vous avez le pressentiment, comme cela se dit, que ces textes sont taillés sur mesure juste pour permettre à Anjorin de rempiler ?
Oui, parce que non seulement on vous dit qu’il veut refaire le mandat pour une énième fois, mais plus loin à l’article 33.5, il est dit qu’il ne faut pas être condamné de façon définitiveSavez-vous ce que cela veut signifier ? Se croyant condamné et assorti de sursis, il croit qu’il ne l’est pas définitivement. Donc, comprenez avec moi que c’est taillé sur mesure. Je suis certain que si nous envoyons un message à la FIFA, elle nous répondra qu’elle n’a envoyé personne pour superviser les travaux d’adoption de ces textes-là.
Une assemblée générale extraordinaire est prévue ce jour pour valider les textes, sans la moindre réaction du ministre des Sports. Comment comprenez-vous ce silence ?
La décision de la Cour suprême a renvoyé les deux protagonistes à la case départ (le 30 novembre 2012). Il y avait des textes qui régissaient le football. C’est dire que nous devons revenir à ces textes reconnus par la FIFA elle-même.
La FIFA sait que ce que nous disions dans le temps en allant aux élections du 04 février était vrai. Donc, tout ce qu’elle a envoyé après demandant de valider une pseudo-assemblée le 15 avril 2012 était hors statuts. Pour me résumer, l’assemblée de ce jour est hors statuts. Quant à ce qui concerne la caution du ministre, seul il sait pourquoi il ne dit rien. Ce qui nous est cher au Bénin, c’est l’unité nationale et dans ce cas précis, si le ministre ne dit rien, c’est dire tout simplement qu’il y a quelque chose à comprendre dans son silence. Et si ça se passe vraiment ainsi, nous attendons de voir ce que ça va donner demain, et ils seront responsables devant le peuple de ce qui se passera après.
Quel appel avez-vous à lancer au chef de l’Etat pour arrêter ce que vous qualifiez de forfaiture ?
En fait, je n’ai plus d’appel à lancer parce que j’en ai tellement fait. Ce que je veux dire par là, c’est soit nous respectons les statuts qui existaient, soit l’autorité suprême nous appelle à une table, ce que nous ne pouvons jamais refuser. Devant l’autorité, nous lui dirons les raisons pour lesquelles nous luttons tout en lui donnant également nos conditions. Le président de la République n’a jamais reçu un de nos représentants. Il n’y a que le ministre qui lui parle. Aujourd’hui, on peut s’asseoir et chaque camp va poser ses conditions pour que le football puisse démarrer. Et dans ce cas, tout le monde fait des concessions. C’est très facile et très simple.
Donc, vous en appelez à une table ronde autour du président de la République ?