Vous venez d’être élu 2ème Questeur de l’Assemblée Nationale, 6ème législature, en remplacement de Françoise Assogba promue Ministre. Quels sont les sentiments qui vous animent en ce moment ?
Vous savez, à l’issue d’une bataille, quand vous sortez vainqueur, on ne peut qu’être animé de joie. C’est une joie pour moi de recueillir le suffrage exprimé à l’issue du vote. Vous savez que c’est 79 députés qui ont voté et il y a quand même 70 députés qui m’ont accordé leur suffrage. Les sentiments qui m’animent sont surtout des sentiments de fierté.
Est-ce que vous mesurez la tâche qui vous attend?
Par rapport à l’ampleur de la tâche qui m’attend, je ne suis pas un profane ni un néophyte en la matière. Je suis comptable de formation et député depuis plusieurs législatures déjà. En dehors de ça, j’ai assumé dans ce pays de hautes fonctions que vous n’ignorez pas. Je ne vois donc pas ce qu’il y a à ce poste qui puisse me donner du fil à retordre. C’est un travail que je vais exécuter comme cela se doit.
Je vous apprends au passage que j’ai été comptable dans une société de la place pendant une trentaine d’années. J’ai commencé par travailler depuis 1980. Je pense que je donnerai satisfaction à tout le monde.
Nous vous vu tout à l’heure à l’hémicycle avant le vote votre challenger Lucien Houngnibo qui a préféré se désister en votre faveur. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Est-ce qu’il était candidat à quelque chose ? Il a parlé au moment où la séance a été suspendue une heure pour aller déposer les candidatures. C’est juste à ce moment que l’honorable Houngnibo a pris la parole pour dire qu’il se retire. Il faut déposer le dossier de candidature avant de le retirer.
Vous avez quand même noté qu’après, le président de l’Assemblée Nationale a pris soin d’annoncer, à travers le Secrétaire parlementaire, la liste des candidats au poste du 2ème Questeur et je suis resté le seul candidat en lice. Donc si je suis resté l’unique candidat, ça doit vous interpeller. Cela veut dire que je suis le candidat de la majorité présidentielle et le candidat de l’opposition parlementaire.
Que ça ne vous étonne pas. Depuis la 6ème législature, vous savez très bien que je suis un centriste. Je suis un non inscrit. Si aujourd’hui l’opposition parlementaire et la majorité parlementaire se mettent ensemble pour soutenir ma candidature, c’est pour cause. Ce qui est important pour moi, c’est que ce pour quoi mes collègues m’ont élu soit accompli. Je ne me préoccupe pas de la vie privée des gens.
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