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La Nation N° 5833 du 30/9/2013

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Gestion du service public de l’eau : Récupérer 80% des pertes commerciales et apparentes estimées à 1 890 000 m3/an
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  La Nation


SONEB
© La Nation
SONEB : solutions pour l’économie et la pérennisation des ressources en eau au Bénin


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Une cinquantaine d’acteurs et de structures du secteur de l’eau et de l’assainissement au Bénin au nombre desquels, les partenaires techniques et financiers et le directeur général Afrique ITRON France étaient en concertation hier, mardi 1er octobre à Cotonou, à l’initiative de la Société nationale des eaux du Bénin (SONEB).

Ils avaient à réfléchir sur le thème «Problématique de la réduction des pertes d’eau à la SONEB : solutions pour l’économie et la pérennisation des ressources en eau au Bénin». L’objectif de cette rencontre consiste à examiner les possibilités de financement et de mise en œuvre du programme de réduction desdites pertes.

Par Maurille GNASSOUNOU


Aujourd’hui, l’eau potable est de plus en plus au centre des préoccupations de la communauté internationale. Du fait de la croissance démographique et de l’urbanisation poussée, les besoins actuels en cette ressource naturelle sont devenus dix fois plus élevés qu’ils ne l’étaient, il y a deux siècles.

Procédant à l’ouverture du séminaire sur «Problématique de la réduction des pertes d’eau à la SONEB : solution pour l’économie et la pérennisation des sources en eaux au Bénin », hier mardi 1er octobre, au Centre de formation aux métiers de l’eau de la SONEB à Cotonou, le secrétaire général du ministère en charge de l’Eau, Corneille Ahouansou, a indiqué que chaque goutte d’eau est une richesse qu’il faut sécuriser et utiliser rationnellement.

Au Bénin, a-t-il rappelé, seulement 50% de la population urbaine avait accès à l’eau potable en 2006. La demande en eau était assez forte, particulièrement dans les grandes villes. « Mais celle-ci n’était pas satisfaite compte tenu de l’insuffisance des ressources financières pour mettre en œuvre les programmes d’investissement. Ce tableau sombre risque de l’être davantage, si des mesures adéquates ne sont pas prises », a averti Corneille Ahouansou. Pour lui, la question de la sécurité des ressources en eau nécessite une synergie d’actions, d’engagement et de responsabilités individuelle et collective.

Cet atelier revêt donc une importance capitale pour la SONEB, dans la mesure où, il rentre dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour faire face aux multiples défis du secteur de l’hydraulique urbaine dont notamment, l’accroissement considérable des besoins en eaux potables dans les zones urbaines et périurbaines, l’accès du plus grand nombre de pauvres aux services de l’eau potable et de l’assainissement, puis la maîtrise du taux de perte. Pour répondre à ces différentes préoccupations et contribuer aux efforts du gouvernement, dans le cadre de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement qui consiste à desservir 75% de la population à l’horizon 2015, la réduction des pertes d’eau doit occuper une place de choix, a expliqué le directeur général de la SONEB, David Babalola.

Un projet conséquent

Le niveau du rendement global généré par le système d’alimentation en eau potable ces dernières années, avoisine 75%, a souligné le directeur général de la SONEB. Pour améliorer ce résultat et faire de la société une référence au niveau de la sous-région en matière de gestion des services publics d’eau, une stratégie a été mise en place.

Elle est fondée, selon David Babalola, sur la poursuite des renouvellements des conduites devenues vétustes, afin d’améliorer les rendements des réseaux de distribution, puis la mise en place des mécanismes appropriés pour réduire les pertes commerciales ou apparentes. C’est dans ce contexte que la SONEB, en partenariat avec la société ITRON France, a initié le projet de réduction de perte commerciale ou apparente qui concède 10% de son parc de compteurs, soit environ 18.000 clients actifs.

A en croire David Babalola, il s’agit d’une méthodologie innovante basée sur la mise en place des équipements modernes et l’analyse des données statistiques.

Le directeur général de la SONEB a expliqué que l’objectif du projet consiste à récupérer 80% des pertes commerciales du périmètre d’intervention estimé à plus de 1 890 000 m3/an et d’un coût global évalué à 2,9 milliards F CFA. Cet atelier, a-t-il rassuré, est l’occasion pour développer la concertation avec les acteurs du système sur la problématique des pertes d’eau, notamment les contraintes, les défis et les solutions envisageables, puis de susciter leur adhésion dans la mise en œuvre du projet.

Il a, par la suite, sollicité l’appui des partenaires techniques et financiers pour la mise en œuvre du programme de réduction des pertes, dans l’optique d’une gestion rationnelle des ressources en eau au Bénin. ...

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