L’Union nationale des conducteurs du Bénin (UNACOB) a ouvert, hier mardi 1er octobre au palais des Congrès de Cotonou, les travaux de son 6e Congrès ordinaire.
Placées sous le thème «L’UNACOB face aux nouvelles luttes pour le développement du secteur de transport routier au Bénin», ces assises visent à insuffler une nouvelle dynamique au syndicat affilié à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB).
Par Wilfried Léandre HOUNGBEDJI
Le Comité d’organisation du 6e Congrès ordinaire de l’UNACOB, présidé par Ange Zola, a réussi le pari de la grande mobilisation des conducteurs, venus participer à la « fête » que se veulent être ces assises.
Divers messages de diverses autorités ou associations, ont émaillé la longue cérémonie d’ouverture des assises. Messages d’encouragement et de soutien, voire de dénonciation des tracasseries policières et autres brimades ou exactions que subissent les conducteurs alors que «l’activité de transport en commun au Bénin ne nourrit pas son homme»; des messages chantant la gloire de l’UNACOB et de son secrétaire général, Claude Quenum, et qui ont eu pour effet de galvaniser les congressistes.
Au nombre de ces messages, ceux de l’Union syndicale des conducteurs routiers du Togo, des brigades routières ; de Ibrahim Abdoulaye, président des transporteurs gros porteurs Nouvelle Génération très applaudi, tout comme celui de l’Union des transporteurs et conducteurs interurbains du Bénin (UCTIB). Sans oublier le message d’accompagnement du Conseil national des chargeurs du Bénin.
Le président de l’Association nationale des communes du Bénin, Soulé Allagbé, a également délivré un message parce que les communes, aux termes de la loi, ont en charge la gestion des gares routières.
A ce titre, l’orateur a exprimé l’admiration des communes du Bénin aux congressistes, et dit son espoir que le succès sera au rendez-vous ce jour, à l’issue des travaux du congrès.
Soulé Allagbé a, par ailleurs, reconnu que la gestion des gares routières, quoique relevant de la compétence des communes, doit se faire en synergie avec les acteurs, pour des résultats probants.
Saluant le travail qu’abat Claude Quenum à la tête de l’UNACOB qui compte 290 gares routières, Soulé Allagbé a mis l’accent sur la contribution des conducteurs à l’amélioration des conditions de vie des populations ; autant que sur les efforts des communes du Bénin, notamment la sienne (Parakou) pour faciliter la tâche aux conducteurs. Lesquels veulent que la circulation routière devienne fluide, efficace et compétitive à travers l’éradication des rackets, la suppression des postes de contrôle non justifiés, etc.
Comme au Togo où, sous la pression des transporteurs, le chef de l’Etat a fait supprimer les postes de contrôle.
Des efforts à faire…
C’est le combat de Claude Quenum et de ses compagnons. Claude Quenum qui croit venue l’heure de préparer la relève après plus de trente ans de service à la cause du syndicalisme. Qui dit vouloir imiter Gaston Azoua en se retirant simplement mais cherche un successeur digne du nom. Mais qui, en attendant, entend poursuivre l’œuvre et porter davantage haut l’étendard de l’UNACOB, premier syndicat du monde des conducteurs et transporteurs du Bénin, qui résiste au temps et à qui il destine encore de longues années si ce n’est l’éternité. Quoique le syndicalisme se soit émietté au Bénin et peine à produire des résultats tangibles.
Ce à quoi Claude Quenum dit faire face avec ses amis au sein des regroupements de syndicats qu’il dirige, avec l’espoir que la conscience agissante aidera à atteindre le bon port. Comme alliées dans ce combat, concertation, détermination et unité d’action seront nécessaires, prescrit-il, afin de définir de nouvelles stratégies pour aboutir à des résultats concrets au cours des cinq prochaines années.
Une ambition qui se concrétisera avec le soutien du ministère de l’Intérieur, de la Sécurité publique et des Cultes, dont le Conseiller technique Marcel Kodjo, a félicité l’UNACOB pour sa vitalité. Il reconnaît les difficultés décriées par les conducteurs mais qui s’expliquent, en partie, par des questions de sécurité liées à la conjoncture internationale en la matière. Aussi, promet-il que le ministre est prêt à discuter avec eux comme des partenaires en vue de définir ensemble, les mesures à mettre en œuvre pour leur faciliter l’exercice de leur profession dont l’importance n’est plus à démontrer.
Marcel Kodjo souligne, par ailleurs, les efforts du gouvernement en vue de doter le pays d’un réseau routier de qualité ; et invite au civisme et au patriotisme pour le bon entretien de ces routes....