Le débat autour de la révision de la Constitution béninoise du 11 décembre 1990 s’est invité à la conférence de presse organisée hier mardi 1er octobre par M. Goras Gaglozoun, Président du Parti social-démocrate «Le Bélier» (Psd-Bélier). C’est dans un langage qui tranche avec touche hypocrisie que le Président Goras Gaglozoun a dit non à l’initiative du Chef de l’Etat.
Ce qui urge aujourd’hui, selon le Président Goras Gaglozoun, ce n’est pas la révision de la Constitution, mais comment faire pour que chaque Béninois et chaque Béninoise parviennent à subvenir aux cinq besoins quotidiens fondamentaux.
« Au Psd-Bélier, nous pensons vraiment que ce n’est pas de la révision de la Constitution que notre peuple a besoin aujourd’hui. Nous avons besoin d’avoir des maîtres dans nos écoles. Nous avons besoin d’avoir des professeurs dans nos collèges. Nous avons besoin de trouver à manger tous les jours et de vivre dans la paix et la quiétude.
Nous avons besoin que tous ceux qui ont été spoliés dans l’affaire ICC-Service avec le soutien du pouvoir en place soient dédommagés et que les auteurs de cette spoliation soient punis. Ce n’est pas en révisant la Constitution qu’on va lutter contre la corruption au sommet de l’Etat. Les lois contre la corruption existent déjà et prévoient les peines qu’encoure tout contrevenant. Il suffit seulement de les appliquer.
Boni Yayi n’a pas besoin de réviser la Constitution pour punir les malversations dénoncées par les travailleurs à la Caisse nationale de sécurité sociale », a dit le Président du Psd-Bélier pour qui, l’initiative du Président Boni Yayi est inopportune et ne vise que son maintien au pouvoir au-delà de 2016.
Avertissement
Pour le Président Goras Gaglozoun, il sera en tout cas difficile de croire un Président qui n’a jamais dit la vérité à son peuple. « Si Yayi veut, il n’a qu’a faire la révision s’il veut. Mais il faut qu’il sache que le peuple béninois est trop compliqué. C’est le lieu de lui dire qu’il se trompe largement s’il pense qu’il peut mettre aussi facilement notre pays au même niveau que le Togo, le Gabon, le Burkina Faso… », a averti le Président Goras Gaglozoun qui a annoncé que son parti sera désormais de plus en plus au front.