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La Presse du Jour N° 1983 du 2/10/2013

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Assemblée Nationale : La majorité parlementaire résiste à Boni Yayi
Publié le mercredi 2 octobre 2013   |  La Presse du Jour


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© AFP par GEORGES GOBET
Conférence des Donateurs pour le développement du Mali: l`arrivée du président Yayi Boni à Bruxelles


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Le Chef de l’Etat est sorti largement perdant de deux récents événements politiques alors que tous les voyants devaient être au vert pour lui. Entre le vote pour l’élection du 2è Questeur et celui intervenu à la Commission des lois au sujet du rejet du projet de révision de la Constitution, l’autorité de Boni Yayi a été sérieusement fragilisée par les siens.
Les députés de la majorité parlementaire boudent-ils le Chef de l’Etat ? Certaines de leurs décisions à l’Assemblée Nationale s’y apparentent. Au point où, selon des indiscrétions, l’on a commencé à se poser des questions à la Marina. Les mêmes interrogations, selon d’autres sources, taraudent également l’esprit du Chef de file des Fcbe. La majorité parlementaire, en tout cas, met le pied dans les plats en tout ces derniers temps. En l’espace de six jours, Boni Yayi aura subi deux importants revers à cause de la » désobéissance » de ses députés. Le mardi 24 septembre 2013, les députés siégeant à la commission des lois de l’Assemblée Nationale ont rejeté le projet de révision de la Constitution envoyé par le président de la République. La chose a été surtout possible à cause de plusieurs absences des députés de la majorité membres de ladite commission. Pourtant, c’est un sujet qui était inscrit à l’ordre du jour. Il est dit que ces absences sont, pour la plupart, stratégiques, étant donné que même au sein des » soutiens » du président de la République, beaucoup de députés n’épousent pas son projet de réviser la Constitution du Bénin. L’issue de ce vote, à en croire des sources généralement bien informées, a mis le Chef de l’Etat dans tous ses états. Ceci d’autant plus que la veille, le lundi 23 septembre 2013, il a rencontré une bonne partie de ses députés pour leur dire à nouveau sa détermination à réviser la Constitution. C’est vrai que le vote de la commission des lois ne s’impose guère à la plénière. Seulement, c’était un signal dont Yayi aurait voulu se passer volontiers. C’est dans cette foulée que devait se tenir l’élection du 2è questeur de l’Assemblée Nationale. A ce poste, Boni Yayi a décidé de placer Lucien Houngnibo, député Fcbe. Seulement, sa majorité parlementaire ne l’a pas soutenu dans ce choix, malgré les conciliabules et autres réunions au palais…Même la crise que l’honorable Houngnibo a piquée et sa génuflexion n’ont rien pu changer en sa faveur pour la volonté de Yayi. Le challenger, Valentin Aditi Houdé a tenu bon. Et c’est haut les mains qu’il a été élu à ce poste. Deux échecs politiques en quelques jours pour le président de la République. Le comble est que les députés de la majorité, pour le choix du 2è questeur, se sont ouvertement opposés au choix de leur Chef. Est-ce la situation de fin du premier mandat qui se profile à l’horizon à l’Assemblée Nationale pour Yayi ? On se souvient de la constitution du G13 au Parlement. Un groupe alors constitué par des députés qui, au départ, avaient pris fait et cause pour le président de la République. Mais l’histoire retiendra que ce G13 n’a pas fait de cadeau à son ancien leader jusqu’à la fin de son mandat. De ce groupe, des députés sont d’ailleurs partis soutenir d’autres candidats à la présidentielle de 2011 contre le président de la République. La » boude » actuelle à l’Assemblée Nationale ira-t-elle jusqu’en 2015 ? L’attitude des députés de la majorité parlementaire vis-à-vis des prochains gros dossiers édifiera.
Jean-Marie Sèdolo

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