La célébration de la journée mondiale du théâtre 27 mars 2016 a été une occasion pour le Fitheb de récompenser cinq comédiens.
Dimanche 27 mars 2016, la communauté internationale célébrait la journée mondiale du théâtre. Cette journée a été marqué au bénin, où le Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) bat son plein, par la distinction de cinq comédiens qu’on ne présente plus. Ceux-ci depuis de nombreuses années font la gloire des arts de la scène à de nombreux égards. Ils ont pour noms : James Salanon, alias Major Ayéshoro ou Bangoulou, Gérard Hounou, alis Baba Tochéyomin Nontchéyomin, dont l’image pleine d’émotion est l’égérie du Fitheb 2016 en cours en ce moment, Éliane Tchagas, alias Belle-mère, Marcel Orou Fico plus connu sous le nom de Bio et Fidèle Gbegnon alias Akoba.
Ces cinq acteurs du théâtre béninois ont été surpris dimanche donc à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du théâtre qui s’est déroulé au Fitheb ex-Ciné Vogue à Cotonou d’être invité à recevoir une distinction pour le remarquable et exceptionnel travail qu’ils font. Deux étant en mission à Parakou pour Fitheb 2016, les trois présent, à savoir James Salanon, Gérard Hounou, Éliane Tchagas tout émus ont promis faire mieux pour que soit toujours haut le flambeau du théâtre béninois.
À noter que la commémoration de la Journée mondiale du théâtre (Jmt) a été fait grâce à une collaboration du Fitheb avec l’Association ’’Okpara culture’’ et le Centre béninois de l’Institut international de théâtre (Iit). La manifestation a connu 3 étapes. La tenue d’une causerie basée sur une communication donnée par le Docteur Romain Hounzandji, sur le thème : « Le théâtre béninois de 1990 à nos jours ». Ce qui a permis la mise en place de 2 panels, respectivement, sur l’état des lieux de ce théâtre et les perspectives de son développement. Par ailleurs, Pascal Wanou, représentant de l’Iit, a procédé à la lecture de la déclaration de l’institution, en commémoration à la Jmt 2016. Deuxièmement, Erick-Hector Hounkpè a procédé à l’exécution d’une tradition, la distinction de 5 personnalités du monde du théâtre béninois : Eliane Chagas, Fidèle Gbégnon, James Rémy Salanon, Gérard Hounou et Marcel Orou-Fico. Enfin, un gâteau symbolique a été coupé pour la célébration des 25 ans du Fitheb.
Les récipiendaires n’ont pas manqué d’apprécier la reconnaissance :
Gérard Hounou : « (ému) D’abords, c’est la surprise qui est intéressante. Puisque c’est évident que si je savais que cela allait se passé ainsi, je ne serai pas présent ici ce matin. Ça-là, c’est claire ! Ce qui m’a vraiment fait plaisir, c’est le moment où, et par qui c’est venu. On ne peut que rendre grâce à Dieu et demander à ceux qui nous suivent, à ceux qui travaillent dans le domaine et qui sont plus jeunes que nous, que notre travail, c’est un travail de temps. C’est-à-dire qu’on gagne que quand on prend le temps de ce faire, quand on prend le temps d’apprendre, quand on prend le temps de travailler et quand on prend le temps d’être humble et modeste et de persévérer dans le travail que l’on fait »
James Salanon : « je ne dirai pas que j’ai été seulement distingué. J’ai été honoré, immortalisé. C’est pesant, car ce n’est pas donné à n’importe qui. Je l’avais dit, l’importance de l’aller, c’est le retour. Cette distinction est mon retour. C’est personnel. Je félicite tout l’équipe de la treizième édition du Fitheb d’avoir pensé à nous, parce qu’on dit : quand la qualité y est, les tracasseries sourient. Moi j’ai la qualité. Ça, je peux mourir aujourd’hui, mais mes enfants verront ceci.
À la relève, je conseil le travail. Il faut qu’il travaille dans l’endurance, la persévérance. Je dis : la passion d’abord ! On ne vient pas l’art pour s’enrichir. Nous sommes l’équilibre, nous corrigeons. Sans nous, il n’y aura pas d’ambition au Bénin. Nous sommes tout pour le peuple. C’est nous qui allons corriger, qui allons initier, qui allons créer. La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. Nous partirons mais, on aura de nos échos dans les universités, dans les instituts, parce qu’on a voulu cela. Nous avons été patient et voilà le fruit ! La récompense est enfin là. C’est la compréhension, c’est l’entente, c’est l’union, il faut ce nous formions un bloc. Mais je dédie ça là spécialement à tous les artistes et particulièrement à Erick-Hector Hounkpè. C’est son mérite. Il a noté que nous avons parcouru un chemin et il s’est souvenu de nous ».
Éliane Tchagas : « je suis plus que conte. Je ne m’attendais pas à ce prix. Je faisais déjà coup de gueule alors qu’un trophée m’attendait patiemment … (rire). Je remercie l’équipe de Fitheb, je remercié Éric Hounkpè, l’actuel directeur du Fitheb, c’est un ange »