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© aCotonou.com par CODIAS
Siege de l`Assemblée nationale du Benin |
Plusieurs groupes parlementaires devraient voler en éclats dans les semaines à venir en vue de constituer une nouvelle majorité présidentielle solide pour soutenir les réformes et les projets du prochain président de la République, Patrice Talon. Le vent des ralliements tous azimutes des partis politiques au nouvel homme fort du pays favorisera ces changements attendus.
Les rapports de force à l’Assemblée nationale se dessinent clairement après la victoire du candidat à l’élection présidentielle de mars 2016, Patrice Talon. L’homme devenu la grande attraction et le centre des intérêts politiques affole les compteurs et draine derrière lui un monde impressionnant de députés. Des plus inespérés aux plus critiques contre sa personne, ils ont jeté le masque, lui déclarant leur soutien pour l’accompagner tout au long de son quinquennat. Patrice Talon devrait en tout cas surfer pendant son mandat sur des soutiens qu’il ne pouvait imaginer avant le 1er tour et après le sprint final qu’il a remporté avec éclat. Au regard des soutiens qui tombent et qui proviennent des formations politiques représentées à l’Assemblée nationale, on assistera à des bouleversements et à la reconstitution des groupes parlementaires pour permettre au nouveau président de gouverner avec une majorité solide, sans laquelle, les réformes institutionnelles et constitutionnelles annoncées seraient illusoires. En effet, aujourd’hui le Parlement compte huit groupes parlementaires à savoir: l’Union fait la Nation (13 députés) dirigé par Antoine Kolawolé Idji, le Parti du Renouveau démocratique (10 députés), présidé par Augustin Ahouanvoèbla, Union-Paix-Démocratie (10 députés) sous la conduite de Mathurin Nago, Nation, Unité et Développement (9 députés) de Rosine Soglo. Au total 42 députés auxquels il faut ajouter le non inscrit Atao Mohamed Hinnouho. Tous ou presque soutiennent le nouveau président de la République. Certes, on devrait porter des gants en parlant de certains députés comme Eric Houndété qui a pris fait et cause pour Lionel Zinsou, de même que les élus de la Renaissance du Bénin. Mais, tout porte à croire qu’ils sont tentés par un ralliement à grande vitesse et n’attendent que les hostilités reprennent à l’Assemblée nationale pour le concrétiser. On ne doit surtout pas perdre de vue, le rôle qu’a joué Rosine Soglo dans l’élection de Patrice Talon et qu’au regard de son implication et de celle de son époux Nicéphore, le groupe Rb n’échappera pas à la majorité parlementaire. Les groupes parlementaires Prd, Un, Union-paix-démocratie et Nation, Unité et développement ne connaîtront pas de grands bouleversements si ce n’est qu’ils recevront de nouveaux membres en provenance de la minorité qui soutenait les actions du président sortant Yayi Boni. En réalité, ils sont quatre groupes qui sont menacés d’éclatement en raison des ralliements de certains ténors au président élu. On verra sans doute des députés comme Rachidi Gbadamassi, Nassirou Bako Arifari, Sofiath Shanou, Jean-Michel Abimbola, Marcellin Ahonoukoun, Benoît Dègla, Aké Natondé, Sabaï Katé, Edmond Agoua et bien d’autres surprises démissionner pour se reconstituer. Car, ils ont déjà déclaré leur soutien à Patrice Talon ou par l’entremise du candidat qu’ils ont soutenu au 1er tour de l’élection présidentielle et qui au 2nd tour s’est rallié au vainqueur. Le porte-étendard de la coalition de la Rupture aura les clefs de l’Assemblée nationale pour diriger les affaires du pays.
Fidèle Nanga
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