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Art et Culture

Erick-Hector Hounkpè au sujet du déroulé du festival : « … que l’image du Fitheb se répande un peu partout et se renouvelle »
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  Matin libre
Eric
© aCotonou.com par DR
Eric Hector Hounkpè, Dg du FITHEB




Le Directeur du festival international de théâtre du Bénin(Fitheb), Erick-Hector Hounkpè, livre ses impressions par rapport à la tenue de l’épiphanie théâtrale qui prend fin aujourd’hui jeudi 31 mars 2016. A cet effet, il fait un bilan global et projette nombre d’actions à mener pour le rayonnement de cette randonnée de l’art dramatique au Bénin.

Matin Libre : Une appréciation personnelle de tout ce qui s’est passé jusqu’ici maintenant que les rideaux du Fitheb 2016 tendent à tomber ?

Erick-Hector Hounkpè : Globalementc’est que tout s’est bien passé.Et en plus tout s’est passé comme établi à part quelques quoique, et c’est de l’ordre des événements de cette envergure.Avec le petit point que j’ai fait, la logistique qui est un élément très important dans un événement de cette envergure, est en train de gagner son pari.Vous savez le transport international et local, l’hébergement, la restauration, la sécurité et l’assurance à offrir aux festivaliers sont importants. Parce que si ça va mal sur ce plan, l’artiste qui est un être à part,peut recevoir un coup psychologique et bouder. Ainsi, il peut avoir un impact sur sa performance. Mais ça a réussi et j’en suis content. Et les spectacles que j’ai vus m’en donnent la preuve. C’est vrai qu’il faut reconnaitre ses torts pour pouvoir corriger après. C’est plus important. Et sur ce plan on peut noter qu’avec la programmation il y a eu de fluctuation. Certain spectacle attendu ont eu de retard, et donc il fallait les faire remplacer par d’autres et les repousser au loin dans la programmation ainsi de suite. La programmation est de qualité mais on a eu à gérer cette situation.

Sur cet aspect, il faut le souligner, vous avez eu une grande pression pour ce qui concerne l’organisation. Déjà quel sentiment vous anime à la sortie de ce Fitheb, puisque tout est presque fini ?

Un sentiment de satisfaction et de devoir accompli. Je remercie le seigneur, je suis en holocauste pour lui. Ça, il faut le dire, s’il n’y avait pas Dieu, s’il n’y avait pas Marie ma mère, rien n’aurait été possible. Cela gêne les gens que je le dise,mais j’ai foi en Jésus christ. Je dois le dire parce que tout était parti pour ne pas exister. Avant même de m’avoir vu on m’a déjà jugé. Alors si je viens à cette étape, je dois rendre gloire. Et je le redis, il n’y a rien qui a été fait qui soit de mon talent. C’est l’œuvre de Dieu. Je dis également merci à tous mes collaborateurs. Puisque chacun s’est battu de son côté, le temps étant court, pour que nous ayons le résultat que nous avons là. Alors qu’au départ ce n’était pas attendu. Je suis satisfait. Et je suis reconnaissant vis-à-vis de mon pays et en l’occurrence de mon ministre.

Et quand on traine les oreilles à certaines bouches, beaucoup de choses se disent. C’est vrai que les avis sont diversifiés. Mais ils font état de ce qu’il y a eu quelquesécarts au niveau des spectacles d’attractions, qu’en dites-vous ?

Je suis de l’avis de ce qu’on doit refaire l’image de marque du Festival. Du coup les attractions font partie des activités à impact communicationnel qu’on a déployées Chacun a ses appréciations que nous respectons. Mais nous avons pensé qu’avec ces spectacles, dans un moment électoral intense, il fallait attirer l’attention du public sur d’autres choses, pour faire comprendre que le Fitheb s’installe progressivement. S’il est à refaire, je le referai et je le densifierai.Parce que j’estime que mes compatriotes doivent savoir que quand il y a Fitheb, il y a Fitheb. Chacun peut, compte tenu de son programme ne pas y aller, mais être informé de la tenue d’une telle manifestation, c’est nécessaire.

Avez-vous l’impression que le public cible a été touché ?

Oui. Parce que le public cible est d’abord un public général. Les attractions qui sont faites sur les places publiques c’est pour tout le monde. Et dans les salles à Cotonou, on peut dire que c’est à moitié accompli. Mais dans les lieux où les manifestations culturelles sont moindres, les salles sont pratiquement pleines. Vous savez les gens sont en manque et attendent qu’on comble le besoin. Et je pense que nous devons enregistrer ces éléments pour les peaufiner et prendre le temps pour les améliorer.Parce que j’ai un projet, c’est d’arriver en deux ans à installer les clubs des amis du Fitheb dans les écoles, collèges et universités. Ainsi, pour que l’image du Fitheb se répande un peu partout et se renouvelle. Et que dans le même temps on prépare le publique à quitter les maisons pour aller dans les salles de spectacle. Donc la fidélisation d’un public de base afin de densifier l’économie théâtrale.Si je passe un mandat de quatre ans et je ne réussis pas ça, j’aurais péché. Il faut faire en sorte que celui qui me succèdera puisse pré-vendre les spectacles qui sont préparés.

Réalisé par Teddy GANDIGBE
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