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Art et Culture

13ème édition du Fitheb : «Crime d’honneur» de Gisèle Adandédjan séduit le public
Publié le jeudi 31 mars 2016  |  La Nation
Installation
© aCotonou.com par CODIAS
Installation des membres du conseil d`administration du Festival international du Théâtre du Bénin (FITHEB).
Cotonou, le 04 juin 2015. Ministère de la Culture, de l`Alphabétisation, de l`Artisanat et du Tourisme. Une cérémonie présidée par le ministre Jean- Michel ABIMBOLA et le président du Conseil Adminitratif du FITHEB Aristide ADIBOGOU






Le public a eu droit lundi 28 mars dernier au studio théâtre de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) à Togbin au spectacle « crime d’honneur » de la metteure en scène béninoise Gisèle Adandédjan. Une création théâtrale recommandée par la 13è édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb).

Entre tristesse et amertume. Entre remords et vengeance. « Crime d’honneur » de la dramaturge libanaise Etel Adnan a été porté par les braves comédiens de la compagnie de Gisèle Adandédjan devant un public assidu emporté dans le flot de l’émotion corroboré par la musique langoureuse distillée en sourdine pour stigmatiser le mal. Et le mal a pour nom le crime qui déchire la nuit du jeune Hussein interpellé sur le bureau de sa propre conscience. C’est ce rôle que vont jouer les comédiens Guy Gervais Dansou, Armelle Nagoba, Candace Gangnibo et Boby Houadjeto. Cette mise en espace obéît à un double jeu de déguisement des personnages déchirés par les remords de la vie quotidienne. L’histoire est celle du jeune Hussein qui purge la peine d’un crime qu’il n’a pas commis ; un crime crapuleux orchestré par son frère en complicité avec son père sur la personne de leur jeune sœur qui aurait violé les interdits imposés par la religion islamique. Cette quête effrénée du déshonneur poussera le jeune Hussein à faire la prison en lieu et place de l’assassin. En aucun cas, il ne pourra plus renoncer à ce statut de meurtrier qui ternit son image à la grande défaveur de son amour naissant envers sa jeune collègue. En amont, il doit composer aussi avec les sauts d’humeur de sa future belle-mère qui constitue un autre talon d’Achille pour l’éclosion de leur union. Une pièce pleine de suspense qui met à nu les dessous d’une société faite de clichés et de normes erronées. Pour Gisèle Adandédjan, cette création est la réponse à une longue méditation axée sur les violences et les inégalités faites aux femmes. Aussi, la metteure en scène ne vient-elle pas de mettre sur le marché la somme de ses longues années d’expériences en matière de création ? Le public présent a bu jusqu'à la lie cette pièce qui fera objet d’une tournée nationale après le Fitheb. Vivement pour le théâtre africain ! ¦

Josué F. MEHOUENOU
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