Sept jours encore et Patrice Talon serait investi président de la République. Félicité au soir du 20 mars dernier par son challenger Lionel Zinsou avant même les grandes tendances de la Cena et les résultats provisoires de la Cour constitutionnelle, le porte-étendard de la coalition de la Rupture s’impatiente. Pressé de s’attaquer aux nombreux chantiers inclus dans son projet de société pour un Nouveau départ, le nouvel homme fort du Bénin anticipe déjà sur un certain nombre d’activités qui l’attendent au lendemain de son investiture.
Négociations poussées pour la formation de son premier gouvernement, prises de contact avec des chefs d’Etat de la sous-région et des personnalités…Patrice Talon gère avec méthode et enthousiasme la période pré-investiture. Ainsi, était-il dans la matinée du lundi dernier du côté de Lomé pour un tête-à-tête avec le président Faure Gnassingbé du Togo avant de s’envoler pour la France où au nombre des personnalités rencontrées, il y a le président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire. Proclamé définitivement élu hier par la Cour constitutionnelle, Patrice Talon ne s’en arrêtera pas en si bon chemin. Des indiscrétions sur son agenda font état d’autres visites programmées pour les prochaines heures à des présidents de la sous-région notamment à Dakar au Sénégal. En somme, la diplomatie de la Rupture se prépare méthodiquement par le président élu et futur première personnalité du Bénin.
Toujours pour une gestion optimale de la période pré-investiture et ceci, pour ne pas perdre une minute dans l’accomplissement de la mission que le peuple lui a confiée, Patrice Talon n’attend que le 6 avril pour dévoiler son gouvernement. Cela veut dire qu’au lendemain du second tour, le compétiteur-né s’est mis à la tâche pour la formation de son équipe gouvernementale. Entre négociations avec ses alliés du second tour pour un retour de l’ascenseur, définition de l’ossature du gouvernement, du meilleur profil pour chaque poste ministériel, Patrice Talon n’a pas chômé. Et tout porte à croire, au vue de la détermination dont fait montre le président élu du Bénin pour aller vite de l’avant, que les sept jours qui le séparent du 6 avril prochain risquent d’être très longs pour lui.
Angelo DOSSOUMOU