La sentence est tombée depuis hier, jeudi 31 mars 2016 dans l’après-midi. Le tribunal de Porto-Novo a condamné l’Etat béninois à verser à l’entrepreneur principal, la somme de vingt-huit milliards de FCfa. Une décision qui rend justice à des personnes opprimées et confirme la mauvaise foi du régime Yayi dans la gestion de ce dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale du Bénin.
L’Etat a définitivement perdu dans cette affaire de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale. L’entrepreneur chargé de la réalisation du plus important lot du chantier a remporté hier devant le tribunal de Porto-Novo. Une somme de vingt huit milliards de FCfa devra lui être versée par l’Etat béninois. C’est la décision rendue par la justice.
Cette somme vient s’ajouter à plus de 14 milliards de FCfa engloutis dans ce chantier par le régime Yayi. A cela, s’ajoute également une somme d’environ sept milliards FCfa que gère parallèlement un comité mis en place de façon illégale et qui pilote la suite des travaux avec le génie militaire depuis quelque temps. Cette décision de justice vient apporter des éléments importants et c’est le moment de mettre la main sur les auteurs de cette gabegie financière.
Le chantier en question a été lancé vers la fin du premier quinquennat de Yayi Boni et a pour objectif de doter le parlement béninois d’un nouveau siège, sur fonds propre du budget national. Malgré le grand retard observé dans les décaissements, l’entrepreneur ayant en charge le gros-œuvre a mis ses propres ressources pour réaliser les travaux à 90% selon les différents audits de contrôles commandités par le Gouvernement. Mais contre toute attente, Blaise Ahanhanzo-Glèlè, alors ministre en charge de l’urbanisme fait suspendre les travaux et fait jeter en prison l’entrepreneur principal sans aucune décision de justice. La victime passe environ 22 mois en milieu carcéral et sort avec un casier judiciaire vierge. Le contrat a été ensuite résilié sans aucune discussion préalable et les travaux confiés au génie militaire. Les matériels de travail du même entrepreneur sont confisqués aussi sans aucune décision de justice. L’entrepreneur intente à son tour, un procès contre l’Etat béninois pour réclamer justice. C’est la décision qui a été rendue hier dans l’après-midi. A suivre…
Félicien Fangnon