Au nombre des hôtes de marque de la 13e édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) figure Delphine Yoboué, directrice du Festival international de théâtre d'Abidjan (Fitha). Cette comédienne qui repart visiblement satisfaite de Cotonou souhaite néanmoins que certaines améliorations soient apportées à la grand’messe du théâtre sur le continent.
La Nation : Le Fitheb 2013 est terminé. En repartez-vous satisfaite ?
Delphine Yoboué : Je suis très satisfaite parce qu’il n’est pas aisé d’organiser un festival. Il faut féliciter les organisateurs. Ceux-là qui ont pris de leurs temps et énergie pour nous réunir. Pour moi tout s’est bien passé. J’étais au Fitheb en 2006. Pour cette édition, je dirai que nous avons vécu en famille à telle enseigne que nous avons vraiment échangé. Ce qui m’a le plus touché, c’est que les directeurs de festivals sont vraiment restés ensemble. Nous avons beaucoup discuté et beaucoup de projets sont nés de ces échanges. Je suis même convaincue que ces projets se concrétiseront dans les mois à venir.
Justement vous avez eu un conclave qui fait grand bruit !
Au cours de cette rencontre dont vous parlez, il y a de grandes décisions qui ont été prises. En novembre prochain, nous serons tous en Tunisie pour la suite de ce programme. C’est aussi ça un festival. Quand on parle du développement du théâtre africain, c’est l’affaire de tous. Les échanges ont été très enrichissants avec nos doyens à nos côtés. Nous avons beaucoup appris d’eux.
Comment la comédienne que vous êtes, a-t-elle vécu la programmation, sinon les spectacles ?
Il faut d’abord faire une nuance importante. Les spectacles ne sont pas les mêmes. Ils n’ont pas été créés dans les mêmes conditions. N’importe quel spectacle n’est programmé pour le Fitheb. Ce sont des créations dont le niveau technique est élevé qui peuvent être présentes sur un festival comme celui-ci.
Des suggestions tout de même ?
Ce sont des êtres humains qui organisent un festival. Malgré toute la bonne volonté, il y a souvent certains paramètres qui nous échappent. Le fait qu’on arrive jusqu’au bout de l’évènement, c’est déjà une satisfaction pour moi. Je demande à tous nos frères et sœurs béninois de se mettre ensemble pour que le Fitheb grandisse davantage. Ce n’est pas l’affaire d’une seule personne. Le Fitheb c’est pour le Bénin et ce sont les idées des uns et des autres qui vont le faire grandir. Si le festival est l’affaire de nous qui venons d’ailleurs, cela veut dire que les artistes béninois doivent se serrer les coudes pour mieux faire. On tient au Fitheb parce que c’est un grand rendez-vous du théâtre..
Josué F. MEHOUENOU