Avec quel instrument le peuple pourra-t-il apprécier le travail des députés de la 7ème législature? Sans doute, à l’aune du bilan des activités parlementaires accomplies. Des activités liées aux promesses faites. Sur un mandat constitutionnel de quatre ans, les actuels Représentants du peuple vont boucler, le 15 mai prochain, une année (16 mai 2015 – 15 mai 2016). Quel point fort à l’étape actuelle ?
« Dans le court terme, notre principal défi est politique : il s’agit pour nous de contribuer à l’instauration, d’une transition douce, qui permettra au Bénin de passer sans coup férir, mais sans heurts, d’un régime à un autre le 6 avril prochain dans la plus pure des traditions démocratiques. » Telle était la promesse du président Adrien HOUNGBEDJI dans son discours d’installation le 15 juin 2015.
En attendant le mercredi 6 avril pour la cérémonie d’investiture du Président élu Patrice TALON, il y a lieu de reconnaître les efforts des députés pour cette promesse réalisée. Seulement, passée la tenue de l’élection présidentielle, les députés de la 7ème législature doivent chercher à inscrire davantage leurs noms dans les annales de l’histoire. Pour ce faire, il y a par exemple, l’impérieuse nécessité d’une réforme approfondie du système partisan.
« Aboutir à un nombre très réduit de partis politiques au lieu des deux cents actuellement dénombrés. Les construire autour d’un projet de société. Instaurer en leur sein des règles efficaces d’alternance. Assurer un financement public conséquent de leurs activités assorti d’un contrôle non moins public. Interdire la transhumance. Le tout pour permettre aux partis d’être de vrais socles qui jouent efficacement leur rôle dans l’animation de la vie politique et dans la conquête du pouvoir d’Etat », avait promis Me Adrien HOUNGBEDJI.
« Sans une réforme d’envergure, le risque est grand de voir notre classe politique disparaitre progressivement et à jamais », avait-il prédit. C’est dire que pour la période du 16 mai 2016 au 15 mai 2018, soit les deux prochaines années, les députés doivent engager d’importantes réformes. En plus du système partisan, il y a le toilettage du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. A l’épreuve de la pratique, sa mauvaise interprétation a souvent été la pomme de discorde entre députés.
Tous les regards sont aujourd’hui tournés vers le parlement, l’un des principaux piliers de la démocratie.
Par : Justin AMOUSSOU