La Société nationale de commercialisation des produits pétroliers (Sonacop) annonce des mesures pour amoindrir les peines des consommateurs en ces périodes de montée vertigineuse du prix de l’essence de contrebande. Le directeur général de la société a échangé avec le Président de la République le jeudi 31 mars à propos de la crise.
A la fin de sa rencontre avec le président Boni Yayi, Irénée Agossa a assuré que la Sonacop dispose de carburant. Seulement "la capacité de service n'est pas à la même dimension que la demande", a-t-il reconnu. Pour y remédier, la Sonacop est prête à réquisitionner les stations en gérance disposant de grande capacité de stockage mais qui seraient en rupture de stock. De même, les agents de l'Etat détenteurs de tickets valeur pourront se ravitailler au niveau d'une station spécialement réservée à l'administration, a précisé le directeur général de la Sonacop.
Cette mesure vise à empêcher le blocage du fonctionnement de l'administration. Il est à rappeler que, l'essence de la contrebande a pris du prix au matin du mercredi 30 mars. Le litre jusque-là vendu à 350 FCFA est passé subitement à 1000 FCFA voire plus. Et le produit n'est pas assez disponible. Conséquence, motocyclistes et automobilistes se ruent vers les stations-service habituellement délaissées à cause du coût du carburant légèrement plus élevé à la pompe (440 FCFA).
A Abomey-Calavi comme à Cotonou, les stations-service sont débordées. Les files d'attente de voitures et de motos sont longues du matin au soir et même la nuit. Il faut passer plusieurs heures avant de pouvoir se faire servir. Des fonctionnaires peuvent ainsi accuser du retard pour se rendre au travail.