Patrice Talon, élu le 20 mars dernier avec plus de 65 % des voix, prête serment ce mercredi à Porto-Novo. Une investiture sans chefs d’Etat, une exigence du nouveau président qui veut une gouvernance « sobre et sous le signe de la compétence ». Qui est ce self-made-man qui a bâti une fortune dans un des pays les plus pauvres du monde, a été un faiseur de rois avant de s’exiler en France et d’être accusé dans une tentative d’empoisonnement de l’ancien président Boni Yayi ? Qui est cet homme, 58 ans le 1er mai, marié, père et grand-père, qui suscite autant l’admiration que le mépris chez ses compatriotes ?
De notre correspondante à Cotonou,
« Il voulait être pilote d’avion. Il a piloté des entreprises, et bientôt, il pilotera le Bénin ». La phrase, prononcée à l’entre-deux-tours, vient d’un de ses proches. Etre pilote, c’était le rêve du jeune Patrice. Bac + 2 en maths-physique obtenu à Dakar, il réussit le concours d’Air Afrique, mais lors de la formation en France, il est recalé pour problème de vue.
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