Le président de la Cour constitutionnelle, le Professeur Théodore Holo, a reçu hier au Stade Charles de Gaulle à Porto-Novo, le serment de Patrice Athanase Guillaume Talon, élu président de la République du Bénin à l’issue du second tour de l’élection présidentielle de 2016 tenu le 20 mars dernier. C’était à la faveur d’une cérémonie d’investiture qui a connu la présence de son challenger au second tour, Lionel Zinsou, des membres de l’Assemblée nationale avec à leur tête, le président Adrien Houngbédji, les membres de la Cour suprême avec à leur tête, le président Ousmane Batoko, les membres des corps diplomatique et consulaires accrédités au Bénin, les membres du gouvernement sortant, quelques représentants des pays amis de la République du Bénin, plusieurs Maires des Communes du Bénin, des membres des autres institutions de la République, les invités du nouveau président, les membres du haut commandement militaire, les têtes couronnées, sages et notables, et surtout la nouvelle première dame du Bénin, Claudine Talon, et ses deux enfants. Devant une population très enthousiasmée disposée dans les gradins dudit stade, le président Patrice Talon, n’a pas dérogé à la tradition instaurée depuis l’avènement du renouveau démocratique. Après s’être laissé placer un pin’s à sa veste par la Grande Chancelière de l’Ordre national du Bénin, Koubourath Osséni Anjorin et après avoir reçu la médaille de Grand Maître de l’Ordre national du Bénin qu’il incarne désormais, Patrice Talon a juré ne pas trahir le peuple béninois sous 21 coups de canon. Tout ceci, en des termes clairs inscrits dans la Constitution du 11 décembre 1990 en son article 54 qui stipule : « Avant son entrée en fonction, le Président de la République prête le serment suivant : "Devant Dieu, les mânes des Ancêtres, la nation et devant le peuple béninois, seul détenteur de la souveraineté : Nous ............, Président de la République, élu conformément aux lois de la République, jurons solennellement. - de respecter et de défendre la Constitution que le peuple béninois s’est librement donnée ; - de remplir loyalement les hautes fonctions que la Nation nous a confiées ; - de ne nous laisser guider que par l’intérêt général et le respect des droits de la personne humaine, de consacrer toutes nos forces à la recherche et à la promotion du bien commun, de la paix et de l’unité nationale ; - de préserver l’intégrité du territoire national ; - de nous conduire partout en fidèle et loyal serviteur du peuple ; En cas de parjure, que nous subissions les rigueurs de la loi". Le serment est reçu par le Président de la Cour Constitutionnelle devant l’Assemblée Nationale et la Cour Suprême ». Ensuite, le nouveau président de la République Patrice Athanase Guillaume Talon, a délivré son premier message en tant que Chef d’Etat au peuple béninois.
Premier message, première preuve de la volonté de la rupture
Le président Patrice Talon a démontré hier au moment même où il était investi président de la République du Bénin, sa volonté de rompre véritablement avec le passé comme il l’a promis pendant la campagne électorale. En témoigne la quintessence et la durée du discours qu’il a prononcé hier après avoir prêté serment. Contrairement à ce à quoi le peuple a été habitué ces 10 dernières années avec des discours parfois longs, le président Patrice Talon a délivré un discours court qui a duré environ une dizaine de minutes. Le discours est basé sur la volonté de l’homme de mener des réformes dans tous les secteurs du développement socio-économique et politique du Bénin. Il s’est aussi engagé à travailler pour redonner confiance au peuple béninois, à réformer le système partisan en réduisant l’usage abusif de l’argent dans la politique, à lutter contre l’impunité et surtout à ne jamais trahir la confiance que le peuple béninois a placée en lui en l’élisant président de la République. Il n’a pas manqué de réitérer son engagement à ne faire qu’un seul mandat à la tête du pays tout en rehaussant l’image du Bénin au plan international.
(Lire ci-dessous les impressions de quelques personnalités présentes au Stade Charles de Gaulle)
Nicéphore Soglo, ancien président de la République
« …Notre pays a montré une fois de plus sa maturité, du fait que la démocratie et le développement vont de pair. Je reviens d’Addis Abeba, les gens sont très fiers de ce que nous avons fait. Quand on voit ce que nous avons fait, par rapport aux élections qui ont eu lieu un peu partout en Afrique, nous sommes un peuple mûr, un peuple patient. Quand le moment vient, nous savons faire notre travail. Il y a de quoi être vraiment fier de ce peuple là. Je suis également fier de ce qu’a dit le président de la République parce que le plus dur commence maintenant. D’abord, il faut assumer sa personnalité, la volonté qu’on a de développer et de restituer au peuple sa dignité, de baliser les routes de l’avenir, et cette route demande l’union de tout le monde, pour que nous puissions nous remettre au travail. C’est vrai que nous sommes un pilier important de la Cedeao. Nous sommes un pont entre le Nigeria avec 80 millions d’habitants, le Ghana avec 25 millions d’habitants à travers le Togo, et je peux dire que nous sommes l’exutoire du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Ce que nous devons faire, je crois que tout le monde le comprend, il n’y a pas de développement dans un monde comme celui-ci où le terrorisme règne si nous ne nous mettons pas ensemble pour mutualiser nos renseignements et nos forces. Il faut que nous soyons dans un ensemble comme les Etats Unis d’Afrique (…). Dans le commerce international, tous les pays ont des entreprises qui veulent gagner le marché. Si vous tombez dans le cercle de la corruption, vous êtes perdus. Nous devons prendre exemple sur les pays qui avancent avec un taux de croissance de 10% depuis un peu plus de 10 ans, mais dans la transparence. Je crois que c’est comme ça qu’on peut se faire respecter… »
Grégoire Laourou, ancien député
« …Le discours a été un discours complet qui a repris les grands axes du projet de société de Patrice Talon ; je veux parler des questions d’eau, du chômage des jeunes. C’est pour dire au peuple béninois que tout ceci est confirmé et sera fait pour son bonheur… »
Eric Houndété, 1er Vice-président de l’Assemblée nationale
« …Vous savez que j’ai longtemps combattu le rôle de l’argent dans les élections. J’ai entendu le président prendre des engagements très forts par rapport au rôle de l’argent dans les élections. Donc, vous vous imaginez bien que je l’attends sur ce chantier. C’est un chantier que nous devons tous aborder parce que nous ne pouvons pas dénaturer les élections dans notre pays. Nous ne pouvons pas dénaturer l’engagement des Béninois par rapport aux élections. Je lui souhaite bonne chance. Nous serons ensemble dans ce combat (…) Bien évidemment, je continuerai à jouer mon rôle d’éveilleur. Je continuerai à travailler pour la défense des Béninois. Je continuerai à jouer mon rôle de combattant pour l’épanouissement des filles et fils de ce pays… »
Abdoulaye Bio Tchané, président de l’Alliance pour un Bénin triomphant
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« …C’est un discours très puissant qui présente le bilan de la situation actuelle sans complaisance. Il s’agit d’une situation très difficile sur le plan économique, sur le plan social, et aussi sur le plan politique. D’où la nécessité de conduire des réformes politiques, économiques et sociales pour faire reculer sensiblement la pauvreté dans notre pays. C’est indispensable, et pour y arriver, il faut conduire des réformes. Si on retient cela de ce discours, on aura retenu l’essentiel. J’étais membre de la coalition de la rupture, j’en ai même été le porte-parole. Nous avons dans cette phase là conduit les discussions et le dialogue pour qu’on puisse arriver à ce résultat-là. Pour le futur, nous allons continuer de travailler ensemble dans un dispositif qui sera défini par le président de la République. C’est lui qui a la responsabilité de l’Exécutif et c’est lui qui définira le rôle de chacun d’entre nous dans ce dispositif. Ce n’est pas à moi de dire que je vais au gouvernement. C’est le président de la République qui appelle les personnalités qu’il juge importantes pour entrer dans son gouvernement… »
Général Fernand Amoussou
« …C’était d’abord un discours d’engagement. Le président Talon a rappelé une fois encore ses engagements. Il a renouvelé sa volonté de les tenir, sa volonté de faire progresser le pays. J’ai aussi retenu de ce discours, une volonté de combattre l’impunité et de faire en sorte que le rôle de l’argent dans la politique béninoise soit le plus réduit que possible. Il a également souhaité que les Béninoises et les Béninois se rassemblent pour développer le pays. Je suis fier d’être Béninois aujourd’hui… »
Me Marie Elise Gbèdo, ancienne Ministre
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« …En écoutant le discours du président de la République, je peux tout simplement dire que je suis fière d’être Béninoise et je suis fière de tous les Béninois avec qui, ensemble, nous avons réussi le combat démocratique. Alors, je retiens que nous avons un président qui sera la locomotive qui va conduire les wagons contre l’impunité, contre l’injustice et contre la corruption. C’est aussi un président qui prône l’unité nationale. Je crois que s’il ne change pas, nous allons ensemble l’accompagner pour la réussite de son quinquennat. Il a parlé d’un seul quinquennat. Ce sera court. Il va falloir qu’on aille vite… »
Lionel Zinsou, Premier ministre sortant
« …C’est un grand moment de démocratie et de sobriété. Le discours du président Patrice Talon est remarquable. La cérémonie est simple mais grandiose. J’ai noté l’engagement du président de la République à travailler avec tous les fils du Bénin pour l’accomplissement de ses actions. C’est un moment d’unité, et chacun est dans son rôle. Nous sommes heureux de ce moment démocratique extraordinaire qui ouvre la voie du nouveau départ. Nous sommes partis pour un mandat de cinq ans que nous espérons un mandat d’accomplissement. Je suis Béninois et je reste chez moi… »
Adidjatou Mathys, ancienne ministre
« Je voudrais d’abord féliciter le président de la République et tous les organisateurs de la cérémonie d’investiture. C’est un discours qui résume le projet de société du candidat Patrice Talon. J’ai espoir ceci à partir du moment où tous les points faibles de la gouvernance actuelle seront corrigés au fil du temps. Il s’agit entre autres de la faiblesse de notre système démocratique aujourd’hui malade, l’éducation, l’environnement, le système partisan et le volet socio-économique. Il y a pas mal de réformes importantes dans ce projet de société. L’essentiel est qu’il dispose des ressources nécessaires pour conduire à bien ces différentes réformes… »
Sacca Lafia, Député
« …Je souhaite que ce grand événement soit bénéfique à l’ensemble de la nation béninoise, à toute l’Afrique et au monde entier. On ne peut que souhaiter que les cérémonies se passent ainsi, et que dans les cinq ans à venir, tout se passe bien… »
Paul Odjo, Maire de Pobè
« …C’est un grand événement. A écouter ce qui se disait, on était très loin d’imaginer que les choses allaient se passer ainsi. J’ai été très ému par le travail qui a été abattu par la Cena et la Cour constitutionnelle. Je salue aussi la grandeur d’esprit du candidat malheureux qui, avant les résultats, a reconnu sa défaite… »
Issifou Kogui N’Douro, ancien ministre
« …Je retiens de ce discours, le mandat unique, c’est une innovation, les principales réformes, la satisfaction des besoins des populations en eau, en électricité, et surtout sur le plan de la santé. Au total, la recherche du bien-être de chaque Béninois et de chaque Béninoise. Je crois que c’est ce qu’il faut retenir de tout ce qu’il a dit. Il en a la capacité, nous avons le potentiel, il a la volonté. Nous, membres de la coalition de la rupture, nous sommes là pour l’accompagner, ensemble avec le peuple. Au sujet du mal de l’argent, j’étais candidat, j’en ai été victime. Il sait de quoi il parle. Il faut que le monde des idées prenne le pas sur le monde de l’argent dans notre pays… »
PREMIER DISCOURS DU PRESIDENT PATRICE TALON
Discours d’investiture du président Patrice Talon
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Monsieur le Président de la Cour constitutionnelle,
Mesdames, les présidents des institutions constitutionnelles
Madame la Grande Chancelière de l’Ordre National du Bénin
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les membres du Corps Diplomatique,
Honorables députés et Membres des institutions de la République,
Distingués invités,
Béninoises, Béninois, Chers compatriotes
En cet instant solennel où j’accède aux fonctions de président de la république, je voudrais tout d’abord exprimer mes profonds sentiments de fierté, à raison de ce que notre pays a réussi à organiser dans un climat apaisé, un scrutin présidentiel, dont la communauté internationale et notre peuple salue la régularité et la transparence.
Faisant avec vous le constat du parcours exceptionnel qui est le nôtre, je voudrais reconnaitre et saluer l’ancrage démocratique du Bénin qui prouve ainsi, à nouveau, sa capacité à surmonter les défis qui se sont toujours présentés à lui. Cependant, au plan économique et social, ainsi que de la jouissance des libertés individuelles l’état des lieux n’est guère reluisant. L’urgence, est donc aux réformes politiques, à la restructuration de l’économie nationale, à la reconstitution du tissu social en redonnant confiance à nos citoyens et la restauration de la crédibilité de notre pays. Certes, la tâche paraît immense mais ce n’est pas œuvre impossible si les actions à entreprendre s’appuient sur une vision claire ainsi que sur les compétences et les atouts dont nous disposons. C’est pourquoi je ferai de mon mandat unique, une exigence morale en exerçant le pouvoir d’état avec dignité et simplicité. Je m’acquitterai de mes devoirs de président de la république avec humilité, abnégation et sacrifice pour le bien-être de tous. De la nation, je garderai toujours présent à l’esprit la conviction qu’elle est une et indivisible, étant persuadé que notre pays ne sera fort que s’il reste uni.
Chers compatriotes,
Je m’emploierai chaque jour à tenir les engagements destinés à faire de ce mandat un instrument de rupture et de transition devant aboutir à la mise en place des grandes réformes politiques institutionnelles que nous avons tous appelées de nos vœux. Pour y parvenir, j’entends rétablir un état de droit respectueux des principes démocratiques et des libertés individuelles, et qui assure avec efficacité, la protection des personnes et des biens. Je m’engage à promouvoir une justice indépendante, la même pour tous, accessible et efficace ainsi qu’à redynamiser et moderniser l’administration publique. La compétence sera désormais le principal critère de promotion des cadres aux postes de responsabilité. J’instituerai des corps de contrôle indépendants dont la mission principale sera de veiller à l’orthodoxie financière dans toutes les administrations, offices et sociétés d’état. Je m’attèlerai à assurer et préserver la liberté de la presse ainsi que l’accès équitable de tous aux organes publics de presse. J’assurerai la protection de l’initiative privée et du secteur privé en tant que principal outil de développement. Je m’emploierai à accélérer et renforcer le processus de décentralisation en l’inscrivant dans chacune des actions que j’entreprendrai. Je ferai de notre démocratie un véritable instrument de coopération internationale d’intégration et de rayonnement en vue mobilisation de ressources au service du développement de notre pays. Je travaillerai à réduire puis à éradiquer la précarité en assurant dès à présent, la protection des plus démunis ainsi que l’accès pour tous, à l’eau et à l’énergie en tant que droits inaliénables et facteur de développement.
J’accorderai une priorité à la réorganisation du système de santé de façon à procurer à nos concitoyens une couverture sanitaire plus efficace et plus solidaire. Je m’attacherai à reconstruire le système éducatif afin d’assurer son adéquation avec les ambitions économiques de notre pays. Dans cet ordre d’idée, la restructuration du conseil national de l’éducation et la création de la zone franche du savoir et de l’innovation, constitueront les principaux leviers de l’action gouvernementale dans ce secteur. Je ferai du tourisme un véritable instrument créateur de richesse et d’emplois. Au plan agricole, j’ai la conviction qu’à la faveur des réformes et mutations à opérer ainsi qu’aux moyens d’investissements pertinents, notre pays pourra s’élever au rang de puissance agricole régionale avec une grande capacité de production dans les secteurs de la production végétale, de l’élevage et de la pêche. C’est pourquoi, j’entends promouvoir davantage deux filières agricoles phares en y investissant massivement de façon à créer de véritables pôles de développement agricole et industriel.
Enfin je ferai de la lutte contre la corruption un combat de tous les instants et de tous les jours et qui n’épuiseront pas les efforts inlassables de la justice et de la société civile destinés à mettre un terme à l’impunité. À cet égard et pour en donner le gage nécessaire, je déclare du haut de cette tribune, que non seulement je m’y suis préparé mais j’affirme que je suis déjà prêt maintenant et tout de suite.
Mesdames, Messieurs, chers compatriotes,
Comme vous le voyez le mandat qui s’ouvre augure d’heureuses perspectives que je m’engage à transformer en actions concrètes destinées à l’essor du Bénin, au bien-être et à l’épanouissement de nos populations. Je voudrais y associer la communauté internationale, nos traditionnels partenaires techniques et financiers ainsi que toutes les bonnes volontés de quelque horizon qu’elles viennent avec cet immense espoir qu’ils resteront aux côtés de notre pays lorsque j’aborderai les défis de la reconstruction nationale, ceux de l’enracinement de la démocratie, ainsi que la lutte contre la pauvreté et la corruption.
Je m’en voudrais, ici, de ne pas souligner avec force, que l’enracinement démocratique de notre pays est largement tributaire du système partisan qui est le nôtre et des valeurs, qu’ensemble, nous envisageons de promouvoir. Il n’est pas alors sans intérêt de s’inquiéter du rôle de l’argent dans la compétition politique et le vote des électeurs. Il nous faut de toute urgence, prendre la mesure du péril collectif, auquel nous sommes exposés. En termes clairs, si l’état démocratique que nous aspirons à construire passe par des élections libres et transparentes tenues à bonne échéance, le vote du citoyen en tant que moyen d’expression de son adhésion à l’idée démocratique doit être débarrassé de toute considération financière ou rétributive. Ici et maintenant, j’appelle à notre conscience citoyenne et davantage de civisme pour faire cesser le règne de l’argent en politique.
Deux autres défis majeurs de notre temps sont constitués par le terrorisme et la criminalité transfrontalière. J’y ferai face avec courage et détermination en comptant sur la coopération sous régionale et le soutien de la coopération internationale. Dès lors, nos forces de défense nationale ainsi que les services de renseignement devront être désormais engagés en appui aux forces de sécurité publique pour assurer la protection des populations de nos villes et campagnes.
Mesdames, Messieurs,
Je prends le ferme engagement devant le peuple béninois et devant le monde ici représenté, que sous mon mandat, la gouvernance au sommet de l’état, aura constamment à cœur de rechercher et d’identifier où qu’elles se trouvent les compétences nécessaires dont notre pays a besoin pour apporter le plus efficacement possible, les réponses nécessaires aux besoins de développement et de bien-être de nos populations des villes et des campagnes. C’est la sélection par le mérite et l’observance des valeurs qui font la qualité d’une gouvernance. Cette sélection est d‘autant plus efficace si elle se fonde sur l’égalité réelle des chances lors des concours de recrutement, lors des appels d’offre public, lors de la reconnaissance et la récompense de la qualité du travail accompli. À présent, que je l’engage pour notre pays, pour un nouveau départ, ensemble nous vaincrons la fatalité, j’y crois fermement, nous avons tout pour réussir.
Vive la République,
Vive le Bénin,
Je vous remercie.
Karim O. ANONRIN