Par : Is-Deen O. TIDJANI
Les conditions de vie et de travail à l’Agence Bénin Presse (ABP) relèvent aujourd’hui d’un vrai parcours de combattant. Travailler dans cette unité de production est devenu un vrai chemin de croix pour les agents. Dans le même registre certaines structures déconcentrées de l’Agence Bénin Presse (ABP) sont dans la détresse. Et les nombreux appels au secours n’ont pas encore connus un écho favorable.
De quoi est-il réellement question?
Depuis bientôt trois semaine en effet, les locaux du bureau régional Mono-Couffo de l’ABP ainsi que ceux de la Direction départementale de l’information et de la communication sis à Lokossa sont dans le noir. Lampes, ordinateurs et autres matériels de travail sont OFF. Et pour cause, il n’y a pas de recharge pour alimenter le compteur prépayé de la Sbee qui alimente les lieux. Depuis bientôt trois semaines que cette situation perdure, les responsables immédiats de ces structures semblent apprécier cette léthargie. Pour preuve, le chef bureau régional Mono-Couffo de l’ABP Naboa James TCHEOU, et le Directeur départementale de la communication, des Technologies de l’information et de la Communication (DDCTIC) se rejettent simultanément la responsabilité de cet état de chose. Mieux, ils se regardent tels des tigres en papier en attendant que l’autre prenne des initiatives pour solutionner le problème. Et pendant ce temps, toutes les activités sont aux arrêts aux niveaux de ces deux structures. Il faut souligner que ces directions ont été créés de toutes pièces en 2015 par le régime défunt de Boni Yayi. Face à la léthargie, certains responsables qui n’en peuvent plus, déposent même le tablier dès qu’ils ont l’opportunité. C’est le cas du DDCTIC Zou-Collines qui a déjà démissionné pour penser à autre chose.
Les agents de l’ABP travaillent sans le moindre salaire depuis plusieurs mois
On parlait de l’arrêt du travail dans certaines structures déconcentrées de l’ABP quand on découvre que ce phénomène n’est que la partie émergée de l’iceberg. En effet, il y a plus grave qui se passe dans cette maison de presse. Les travailleurs de l’Agence Bénin Presse souffrent véritablement le martyr. En plus de travailler dans des conditions très peu enviable, il faut noter que les agents de l’Agence Bénin Presse (ABP) sont sans salaire depuis bientôt quatre mois. Ces travailleurs viennent au boulot chaque matin et repartent chaque soir, sans la moindre rémunération (salaire) depuis 120 jours. Malgré cette maldonne, ces agents qui sont des pères et mères de famille s’échinent toujours pour s’acquitter des tâches qui leurs sont assignées. C’est à croire qu’ils sont les damnés de la terre.
La gestion du DG/ABP décriée
Le poisson pourri toujours par la tête dit-on. Pour connaître les causes profondes de la tribulation des agents de l’ABP qui traînent la « croix du bénévolat » depuis 120 jours, il faut se référer à la mode de gestion de l’ABP. Le tout premier coupable qu’il convient d’indexer dans ce qu’il convient d’appeler mal-gérance est le Directeur Général Mathias Léandre Atignon. Selon des déclarations de certains agents de cette structure qui ont requis l’anonymat, …<