Face à la polémique qui a suivi la publication de sa correspondance interne demandant au Directeur de cabinet, au Directeur adjoint de cabinet et aux Directeurs techniques de passer service à un comité ad ’hoc, le ministre Lazare Sèhouéto a rompu le silence. Lazare Sèhouéto dit avoir agi ainsi dans l’intérêt de la République. « S’il fallait recommencer, je le ferai », a-t-il laissé entendre lundi 11 avril 2016 sur la télévision nationale.
« Pour moi, c’est la forme la plus souple et la moins polémique possible de préserver les intérêts de l’Etat. J’avais estimé que les intérêts de l’Etat, donc général, étaient menacés et je ne peux pas attendre qu’il y ait Conseil des ministres pour relever quelqu’un avant de préserver les intérêts de l’Etat. Ceux qui font le débat de parallélisme juridique savent de quoi ils parlent. Moi, je parle de la gestion d’un Etat, d’un Ministère. Si j’interviens, c’est juste pour dire aux cadres qui ne sont pas auteurs de la mise sur la place publique de cette lettre, que mon intérêt n’était pas de les humilier comme certains l’ont dit. A un moment donné, un responsable est bien obligé de décider. Si à un moment donné, il y a des choses à faire, qu’un responsable se retrouve au carrefour où il faut le faire dans l’intérêt général, sans état d’âme, en prenant en compte toutes les dimensions, aussi bien juridiques, humaines qu’administratives, un responsable est obligé de prendre ces mesures. Ce n’est ni pour humilier quelqu’un, ni pour faire la chasse à quelqu’un, mais pour permettre à notre pays de renouer avec la bonne culture d’une administration qui se met au service de notre pays, au service de notre peuple. Voilà ce que j’ai fait. S’il fallait recommencer, je le ferai ».