Le Directeur du Fonds d’Aide à la Culture, Gilles Bachirou Coffé est intervenu hier, mercredi 13 Avril 2016 sur les questions brulantes de la structure dont il a la charge. Le prédécesseur de Blaise Tchétchao a levé un coin de voile sur les réformes en cours dans la maison avant de confier son point de vue sur l’épineux sujet du vote des administrateurs.
Matin Libre :Depuis six mois vous avez été commis par l’Etat béninois pour assurer la direction du Fonds d’aide à la culture.En substance que peut-on retenir de vos constats ?
Coffée Gilles Bachirou : Aucune oeuvre humaine n’est parfaite .En fait, Nous avons déjà commencé par introduire un certain nombre de réformes. Nous avons démarré par un outil fondamental que nous pouvons appeler la constitution de la maison au plan stratégique. Aujourd’hui la version provisoire est disponible. Avec les actions sur trois ans, qui sera certainement bientôt validé par les acteurs. Parce qu’ils avaient été déjà associés en amont dans le processus de réalisation de ce plan stratégique. Ainsi l’actualité de la maison pourra se coller aux principes du nouveau départ. Parce que le nouveau départ pour moi, c’est une série de réformes au niveau des structures étatiques pour les rendre plus performantes.Donc voilà, il faudrait que le fonds d’aides soit une structure vraiment performant pour que dans quelques années qu’on ait une maison qui contribue réellement à l’éclosion des œuvres de création et de la culture et aussi qui diversifie les sources de financement.Je pense que le fonds d’aide ne va pas seulement continuer par fonctionner sur les ressources de l’Etat. Donc il faut diversifier les sources de financement. Or pour le faire, il faut aller vers les partenaires. Il faut également introduit dans la maison les principes de la bonne gouvernance afin que l’administration rende des services de qualité. Dans ce sens à notre arrivée on avait commandité des audites organisationnelles de la maison. Ce qui nous a permis d’avoir un manuel dont la version provisoire est disponible et qui sera aussi validé d’ici quelques jours. Parce qu’il y avait vraiment des conflits d’intérêt dans la maison.
Pensez-vous qu’aujourd’hui ses conflits n’existent plus ?
Justement ces conflits existent et c’est pour cela que nous sommes en train de mettre en place des outils et vous verrez que ces conflits vont disparaitre totalement. Parce que la validation de ces documents va directement entrainer la correction des décrets d’application ainsi que certaines normes et chartes sur la culture et les arrêtées portant fonctionnement et organisation de la maison.Donc la correction et l’introduction des nouvelles donnes. Nous n’avons pas oublié également l’aspect qui concerne le cadre de la maison. Il faut mentionner que le cadre est vraiment exigu pour déployer le personnel et faire fonctionner vraiment la maison.Donc dans ce sens nous avons demandé à l’inspection générale de redéployer les agents de la maison et même temps de la délocaliser pour permettre d’avoir une maison qui répondre aux normes des structures de ce genre.
Parlant des conflits il y a un qui est sur tapis. Comment est-ce que vous le gérez ?
Bon il faut dire que la gestion d’un conflit c’est d’abord l’écoute. Et pour cela je voudrais saluer le dynamisme du Ministre. C’est vrai qu’il vient d’arriver mais déjà il a écouté les différents acteurs. Et de façon succincte, tous les acteurs disent la même chose mais de différentes manières. Ce qu’il faut retenir est que l’objectif de tout le monde est que la maison avance afin le système de gestion des fonds qui sont alloués soit amélioré pour ça puisse atteindre la grande masse et que cela vraiment servir à l’éclosion de la création artistique et culturelle dans notre pays. Et vous savez le fonds d’aide devrait même être une maison qui fait entrer des devises dans notre pays. Et je pense que c’est là où nous sommes en train d’aller. Et c’est l’objectif de tous les camps. Et aujourd’hui je peux vous dire qu’il a rassuré tout le monde. Dans cette perspective il prendra des décisions qui permettront à tout le monde de se retrouver.On ne peut dire demain que tel camps a gagné sur tel. Il a écouté tout le monde et il est en train de réfléchir sur les voies et moyens pour décanter la situation. Je voudrais saisir cette occasion pour demander à tous les acteurs, les créateurs des œuvres de l’esprit et tous ceux qui sont concernés de s’apaiser. Le meilleur sera fait pour le bien de tout le monde, afin que chacun se sente véritablement concerner par le renouvellement des instances dirigeantes du fonds d’aide à la culture.
Teddy GANDIGBE