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Premier conseil des ministres sous l’ère Talon: Syndicalistes et personnalités saluent fortement les décisions
Publié le samedi 16 avril 2016  |  L`événement Précis
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© Autre presse par DR
Le premier Conseil des ministres du gouvernement du président Patrice Talon se tient ce mercredi 13 avril au palais de la Marina à Cotonou




La décision du conseil des ministres du mercredi 13 avril dernier relative à l’annulation des concours dits frauduleux organisés en 2015 par le gouvernement de Boni Yayi n’a pas fait que des malheureux. Les syndicalistes tant de la Fesyntra finances, du Syndicat des douanes du Bénin (Sydob) et de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) ont salué cette décision.

Jean Baptiste Elias, président du Front des organisations de lutte contre la corruption
« C’est une décision salutaire »
« La suspension des concours qui sont décriés est une décision salutaire. Imaginez-vous tout le temps que les organisations de la société civile et autres personnalités se sont manifestées au sujet des concours, l’ancien gouvernement n’a jamais fait une seule commission d’enquête pour chercher à savoir si ce que les gens disent est vrai ou faux. Donc, avec le gouvernement du président Patrice Talon, cette décision a été prise pour écouter tous ceux qui sont mêlés à cette affaire. La procédure sera faite devant la justice pour qu’elle prenne les décisions salutaires ».

Noël Chadaré, secrétaire général de la COSI Bénin
« C’est un gouvernement qui est à l’écoute de son peuple »
« J’ai des sentiments de satisfaction pour avoir été entendu par le gouvernement du président Talon. Nous, organisations syndicales avions déjà constaté qu’il y a assez de polémiques et il fallait corriger les choses. Face à ses concours à polémiques, on a suggéré que les résultats soient gelés afin qu’on voit clair en attendant que les différentes commissions qui se chargeront de fouiller ne situent les responsabilités. Nous avons été entendus. Notre satisfaction concerne aussi le décret qui accorde des primes faramineuses aux directeurs de cabinet, secrétaires généraux et adjoints sur 10 ans, que nous avons dénoncé. Il s’agit des décrets de la 25ème heure pris pour satisfaire les uns et les autres. Ce sont des décisions qui vont dans la bonne direction et il faut encourager cela. Nous voyons déjà que c’est un gouvernement qui est à l’écoute de son peuple. Je suis très content. Avec les commissions, on verra si ces concours sont vraiment frauduleux ou pas. La commission va tirer les conclusions qu’il faut ».

Laurent Métongnon, Secrétaire général de la Fésyntra-Finances
« La commission d’enquête aura les preuves suffisantes pour pouvoir procéder à l’annulation »
« En suspendant ces concours, la commission d’enquête aura les preuves largement suffisantes pour pouvoir procéder à l’annulation et envisager les sanctions à affliger à chaque acteur, selon son domaine d’implication. Par rapport aux décrets, je vous l’avais dit en 2008 que le président Boni Yayi a promis mettre la barre très haut au point où il sera difficile à contourner. C’est ce qu’on voit sinon, comment se fait-il qu’on prend, le 5 avril, la veille de son départ, des décrets à incidences financières devant engager le pouvoir à venir ».

Taofick Adam, syndicaliste CGTB
« Le gouvernement doit préciser les concours à polémiques »
« Nous avons salué les décisions du conseil des ministres. A propos des concours à polémiques suspendus, nous voulons que le gouvernement soit clair afin qu’il n’y ait pas de l’amalgame. Il doit nous dire les concours à polémiques, car nous syndicalistes recevons des coups de fil des citoyens qui veulent être situés sur les concours concernés. Car, d’autres secteurs ont aussi organisé des concours. L’autre décision salutaire concerne le dernier décret octroyant des primes à une catégorie de cadres de la République. Nous saluons cela. Nous encourageons le gouvernement Talon à poursuivre dans cette direction, car avec Yayi, il y a eu trop de clientélisme dans la gestion des concours et nominations. Il y a des gens qui travaillent dans l’administration sans titre d’agent contractuel et d’agent permanent, mais parce qu’ils sont de la même religion que les ministres et autres, on les met dans le système. Il faut aussi que le gouvernement libère ceux-là pour qu’on puisse savoir ceux à qui l’Etat paye le salaire ».

Marcellin Laourou, Secrétaire général du Sydob
« Ça a été une grande délivrance »
« Ça a été une grande délivrance pour avoir accédé à l’annulation de ce concours. Aujourd’hui, le gouvernement Talon a prouvé qu’il a à cœur les problèmes de la population. La commission d’enquête doit rencontrer tous ceux qui ont dénoncé des irrégularités pour que ces irrégularités soient mises à sa disposition. Elle peut aussi aller interroger les autres services comme la douane car il y a des gens qui n’ont pas le niveau, qui ne peuvent même pas écrire leur nom ».

Pascal Todjinou, Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB)
« Je suis satisfait»
« Je suis heureux. Je suis satisfait. Pour un premier conseil des ministres du président élu. Par rapport aux concours, nous avons demandé l’annulation. Mais le gouvernement a préféré suspendre, et je suis d’avis. Ce qui m’intrigue, c’est que des gens qui, au lieu de demander de l’aide, se permettent le luxe d’aller faire des manifestations dans la rue. Ils ne sont pas les seuls à être concernés car les autres qui n’ont pas été retenus mais qui ont bien travaillé, doivent aussi être dans la rue. En ce qui concerne les décrets, le président Talon ne peut pas faire autrement. S’il n’annulait pas ces décrets, il ne peut pas en assumer les conséquences ».

Propos de l’ancien ministre du travail et de la Fonction publique, Aboubakar Yaya
« Le gouvernement n’a pas compétences pour annuler un concours, c’est de la méchanceté pure et simple »
« C’est aux membres de la nouvelle équipe qu’il faut poser la question. Nous avons fait un travail et nous ne pouvons qu’apprécier le travail du gouvernement. Vous allez poser la question au gouvernement. Le gouvernement n’a pas les compétences d’annuler un concours. C’est la chambre administrative de la Cour suprême qui a ce pouvoir. Si le gouvernement annule ces concours, il sera poursuivi pour excès de pouvoir. Les lauréats ont déjà pris un avocat et il a été clair sur ce plan. Ce sont des rumeurs qui ont poussé l’ancien gouvernement à suspendre ces concours. La suspension est différente de l’annulation. Il s’agit des agents permanents de l’Etat. Nous sommes dans un pays de droit où la liberté d’expression est permise. Chacun est libre de faire ce qu’il veut mais en tenant compte de la liberté des autres. Ce qui me fait mal est qu’on ne puisse pas identifier tout ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Or, la population qui est à 80% analphabète y croit facilement. Nous, le gouvernement sorti, ne nous plaignons en rien. Les copies sont là. Les cantines sont avec le syndicaliste Mètongnon. Moi, Aboubakar Yaya, je le dis et le confirme. Certes, je suis un être humain et un être humain parfait n’existe pas. Je crois que les actes que nous avons posés ne seraient pas parfaits à 100%. Mais tenant compte de ce que je sais, je dis que ces concours sont propres. Les cantines sont là. Je n’ai jamais vu les preuves ou les copies. Dès que la commission sera prête, qu’ils aillent ouvrir les cantines qui sont au ministère. Je suis prêt pour qu’on vérifie ces copies. Je suis prêt à ça et le moment venu, je suis sûr que l’histoire nous donnera raison. C’est de la méchanceté. Je défie un Béninois de dire qu’il m’a remis de l’argent avant que son enfant ne réussisse. Je suis sincère. Je suis musulman et c’est pour ça que je suis sincère. A l’heure où je vous parle, je ne suis pas à Kandi. Nous sommes dans un Etat de droit. J’attends et on verra. Laissons la méchanceté de côté. C’est de la méchanceté pure et simple. Ceux qui disent que les concours sont frauduleux n’ont pas déposé jusqu’aujourd’hui une plainte devant la Cour suprême. Qu’ils aillent saisir la chambre administrative de la Cour suprême s’ils sont sincères. Je dirai au nouveau gouvernement de ne pas se faire berner. On ne dirige pas un pays sur la base des rumeurs ou de ce qui se passe sur la route. Je remercie les enfants qui sont en train de revendiquer leurs droits ».



Le président P. Talon a tenu son premier conseil des ministres
Publié le: 16/4/2016  |  Africa 24

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