Anciennement Ministère de la Communication et des Technologies de l’Information et de la Communication (MCTIC), il a changé de dénomination depuis peu et devient désormais Ministère de l’Economie Numérique et de la Communication (MENC) avec aux commandes, une femme, Madame Rafiatou Monrou. Ce n’est pas un choix hasardeux fait par le Chef de l’Etat, Patrice Talon, mais plutôt conséquent à sa vision qui consiste à miser sur la compétence des hommes avec qui il entend travailler. Rafiatou Monrou en est une lorsqu’on feuillette son parcours professionnel : 15 ans d’expérience dans la gestion des projets de télécommunications, 09 ans d’expérience en tant que spécialiste en installation, configuration et intégration des équipements de télécommunication, 06 ans d’expérience en tant que superviseur et gestionnaire du réseau d’accès l’Internet…
En service jusqu’à sa nomination au gouvernement, à Télus Communications à Montréal au Canada, l’une des plus grandes entreprises Télécom au monde, la nouvelle ministre de l’Economie numérique et de la Communication, selon divers témoignages, est dotée d’une grande capacité d’analyse, d’un sens élevé de responsabilité et d’une bonne capacité d’adaptation. Autant de valeurs qu’incarne l’ex-Directrice des interconnexions et des relations avec les clients-opérateurs et partenaires à Bénin Télécoms, de 2007 à 2013. Dans cette ancienne fonction, elle s’est révélée dans la réussite de grands projets d’alors dont elle avait la charge. On cite, entre autres, la gestion des projets sous-marins SAT 3 et ACE (Africa Coast to Europe), dans le cadre des interconnexions pour l’échange de trafics voix entre Bénin Télécom et plusieurs opérateurs nationaux et internationaux : France Télécom, BICs, ATT, Téléglobe, MTN, MOOV, etc.
La ministre Rafiatou Monrou a également fait ses preuves dans un passé lointain à d’autres fonctions comme celle de Directrice Technique au Groupe Africa Télécom où elle avait, entre autres tâches , la fourniture de service Internet de gros aux ISP, l’installation des sites avec antenne VSAT, les sites de téléphonie cellulaire et autres.
Bref, le Chef de l’Etat, Patrice Talon semble avoir vu juste en faisant appel à cet ingénieur Télécom de haut niveau, pur produit de deux grandes et célèbres écoles internationales de formation en Télécom dont l’Institut TECCART au Canada et l’Institut des Télécommunications de Tachkent en Russie. Non sans oublier aussi les nombreuses formations complémentaires dont elle a été bénéficiaire de par le monde.
Les défis à relever aujourd’hui dans les secteurs de l’économie numérique et de la communication sont nombreux. Rafiatou Monrou en est bien consciente, mais a ses priorités pour le moment. En prenant service des mains de son prédécesseur, Etienne Kossi, le jeudi 07 avril dernier, elle en a énuméré quelques-uns : la promotion des nouveaux services, l’installation d’équipements de nouvelle génération capables de transporter le haut débit. « Quelle que soit aujourd’hui la stratégie à développer, le socle d’une économie numérique demeure le haut débit », a-t- elle martelé. Elle en fera son cheval de bataille. «Le haut débit doit devenir une réalité au Bénin », a-t-elle promis. La création d’un cadre règlementaire capable de garantir la rentabilité des investissements, l’établissement des rapports responsables avec le quatrième pouvoir, c’est-à-dire, la presse, sont également des chantiers non moins importants pour elle. Des tâches immenses autour desquelles, elle a invité tous les acteurs du secteur des télécommunications et de la communication à se mobiliser, chacun, selon son rôle et ses responsabilités.
Wandji A