Les Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), soutenues par deux autres forces politiques lors de la présidentielle de mars 2016, n’ont apparemment plus de leader après leur débâcle du 20 mars de la même année. Elles sont en quête d’un repère pour recouvrer leur influence d’antan.
En perte d’identité et de repère, l’alliance FCBE, sans doute la plus redoutable machine politique du Bénin, cherche ses marques depuis la cinglante défaite à elle infligée par les acteurs de la « Coalition de rupture » dirigée par Patrice Talon, actuel chef de l’Etat du Bénin.
En effet, soutenues par le Parti du renouveau démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji et de la Renaissance du Bénin (RB) dirigée par le maire Leady V. Soglo, les FCBE croyaient toujours à l’accomplissement de leur rêve qui est : « après nous, c’est nous ». Mais c’était sans compter avec la volonté populaire. Les résultats issus du deuxième tour de cette élection présidentielle, les placent loin derrière le candidat Athanase Guillaume Patrice Talon. C’est depuis ce temps et la flexibilité de leur candidat Lionel Zinsou que les acteurs des FCBE ont commencé à se poser plusieurs questions quant à l’avenir non de l’alliance mais celui de chaque composante.
La perte de confiance en cette force politique avait déjà commencé depuis que Lionel Zinsou a fait irruption dans l’univers des FCBE. Son avènement a eu le mérite d’arrêter le processus des primaires dans cette famille, pour raison avait-on dit : « d’unité, de paix ». Ceci avait fait partir certains acteurs. Ceux qui sont restés et qui ont accepté conduire l’élection ne semblaient pas convaincus du choix à eux imposé par le leader qui a fait feu de tout bois pour réussir ce challenge.
Mais mal lui en a pris. Les Béninois qui l’adulaient l’ont pris à contre-pied. Ses espoirs se sont envolés, noyés dans les méandres de la « béninoiserie ».
Chose curieuse, les vrais lieutenants FCBE sautent de la barque qui prend l’eau de tous bords, pour s’accrocher au train qui prend un « Nouveau départ » avec la capitaine Talon. Même les chiens d’attaque n’ont pu aboyer à la vue de l’ « étranger qui arrachait le siège sacré » ; ils ont plutôt décidé de désormais se coucher pour le nouveau patron de la maison. Et chaque jour, des militants FCBE désertent la barque au profit du train du « Nouveau départ ». Du coup, les FCBE se réduisent comme une peau de chagrin. Boni Yayi a cru bien faire en convoquant sa famille politique à Parakou mais là encore, personne n’a daigné lui exprimer reconnaissance. Il s’est retrouvé seul face à ses soucis. Lui-même n’inspire plus grand-chose. Il ne semble plus représenter quelque chose aux yeux de ses alliés d’hier. Du coup, il perd sa place de leader charismatique. (Son charisme étant érodé par la gestion problématique de l’élection présidentielle).
Même le coordonnateur n’en était plus un, du moins apparemment. Décidément, les bases de l’alliance semblent sapées à la dure épreuve de cette élection très enlevée.
Les FCBE n’ont plus de patron. S’ils (acteurs) ont renoncé à rencontrer leur leader Boni Yayi, que reste-t-il encore de cette famille partie en lambeaux puis désorientée depuis que Patrice Talon a pris les rênes du pouvoir ? S.O.S. est lancé pour retrouver le repère FCBE!!!
Félix MAHOUGNON